Tout d'abord, le SE-Unsa ne cesse d'appeler le gouvernement à prendre très rapidement la mesure de l’état de tension et de colère des personnels de l’Éducation et à apporter les réponses nécessaires pour permettre l’application du protocole renforcé au sein de tous les établissements et plus particulièrement au sein des lycées.

Aujourd’hui la situation dans l’ensemble des établissements scolaires n’est plus tenable et des aménagements urgents sont indispensables afin d’appliquer des mesures de distanciation et de non-brassage des élèves.

Dans ce contexte de crise sanitaire et de menace terroriste, au SE-Unsa, nous n’appelons pas à une grève nationale le 10 novembre.

Il n’est pas souhaitable de venir déstabiliser les équilibres trouvés, malgré les contradictions et atermoiements du ministère et toute la colère légitime que cela provoque, alors que les équipes mettent toute leur énergie à trouver des solutions pour s’adapter. En plus, la perte d'un trentième de notre traitement ne nous semble pas la meilleure des choses à envisager en cette période.

Par contre, le SE-Unsa se fait l’écho, sans relâche, de la situation insupportable dans laquelle les personnels ont été placés. Les équipes départementales et académique du SE-Unsa ont  relayé nos revendications à tous les niveaux de l’exécutif, auprès des DASEN de chacun de nos 3 départements (01, 42 et 69) et du Recteur de l'académie de Lyon afin que les personnels soient entendus et respectés. Nous agissons sur chacune des situations qui nous sont signalées.

Ces derniers jours encore, au ministère, le SE-Unsa a, au-delà des demandes liées au respect du protocole :

• Fait des propositions d’anticipation claires sur le baccalauréat et sur les examens,
• Exigé que la situation des personnels vulnérables soit bien prise en compte et le télétravail privilégié dès que possible,
• Demandé le recrutement en urgence de personnels pour faire face aux besoins croissants de remplacement et pour favoriser l’allégement des effectifs ainsi que le recrutement d’assistants d’éducation et d’accompagnants d’élèves en situation de handicap (AESH).

Nous sommes déjà et serons encore et toujours présents auprès des équipes qui font face à des situations où la sécurité et la protection des personnels et des élèves ne seraient pas assurées. Nous les encourageons, entre autre, à remplir des fiches du Registre de Santé et Sécurité au Travail, comme nous encourageons chacun et chacune à envoyer un courrier ou courriel au ministre  suivant le modèle disponible sur ce lien mais aussi en les soutenant, le cas échéant, dans des mouvements de grève locaux si la situation n’est pas réglée.

A nouveau, nous appelons très solennellement le gouvernement à prendre la mesure de la colère exceptionnelle qui grandit dans la profession. Tous les personnels doivent être entendus.

A tous les niveaux, le SE-Unsa continuera à agir pour obtenir les avancées nécessaires sur nos conditions de travail dans ce contexte de crise.