Pour une meilleure prise en compte de celles et ceux qui sont sans nul doute moins « visibles », voire « invisibles»
L'enquête : https://quest.se-unsa.org/index.php/481837
La méconnaissance de ce métier et de sa réalité ne peut en justifier l’absence de considération.
Une adaptabilité mise à rude épreuve, sans louanges et mérites :
Notre première enquête, au moment des aménagements post-COVID, avait déjà révélé de multiples difficultés auxquelles étaient confrontés les collègues CPE. Déconsidération, invisibilisation, méconnaissance des missions... Nombreux ont été les retours alarmants concernant les conditions de travail de nos collègues de Vie scolaire.
*Les attentats, directement dirigés vers l’école, ont nécessité des aménagements de surveillance des entrées et sorties, d’horaires, de circulation, des sensibilisations… Parfois, tout étant à repenser et à adapter avec des propositions de modifications de RI en urgence, un positionnement non-souhaité à prendre face à d’autres membres de l’établissement, etc.
En plus de cela, assigner des tâches supplémentaires chronophages et non rémunérées est une pratique souvent subie et fort dommageable pour la qualité de travail et la motivation des Conseillers Principaux d'Education.
Toutes ces tâches s’ajoutent à un quotidien lourd (sécurité, assiduité, bien-être et climat sco, représentation/démocratie, citoyenneté...) souvent sans moyens supplémentaires pour être géré.
Tensions, SAV et mise en difficulté ; bientôt des compétences spécifiques ?
Aux éléments précédents, s’ajoutent les obstacles et difficultés journalières.
Les CPE et la Vie scolaire sont bien souvent confrontés aux priorisations pédagogiques (par rapport aux enseignements et obligations calendaires). Confrontés aux attentes des familles ou des autres services, que ce soit sur le volet organisationnel ou de main d’oeuvre disponible. Il est fait appel à eux pour trouver des solutions, construire, tempérer, temporiser, compenser, improviser...
Leur service devient donc le service après-vente de l’établissement. Le bureau des mécontentements puisque c’est le bureau des solutions.
Mais, de facto, ils sont en première ligne pour encaisser jugements et ressentiments à la première insatisfaction.
Et pourtant, les CPE sont systématiquement absents des courriers adressés à la profession qui mettent en avant la réussite des élèves, comme si les CPE étaient réduits à assurer la « garderie d’élèves » et les « tracas ».
Mais en aucun cas acteur de leur épanouissement, de leur ouverture culturelle et du développement de leur esprit critique et de leur volonté d’agir.
Capitaine d'une vedette au milieu des rochers :
Les bâteaux bien abîmés que sont les "Vie sco" continuent d'affronter leurs scabreuses missions. Mais pour tenir leur rôle, les petites embarcations et leurs capitaines ont besoin d'être soignés, accompagnés, entendus.
Le SE-Unsa national demande (encore) qu’un CPE supplémentaire soit recruté dès 400 élèves dans un établissement et dès 250 élèves lorsque cet établissement est en éducation prioritaire.
Il est aussi impératif que le nombre de CPE TZR soit nettement augmenté.
Enfin, le SE-Unsa demande au ministère de ne plus oublier les CPE, mais aussi les PsyEN, les AED et les AESH à l’occasion de toutes leurs communications à la profession.
Être exclus systématiquement des propos et des annonces de son propre employeur, être renvoyés à ce point à l’invisible, est la première cause, pour ces personnels, de démotivation, souffrance au travail, voire abandon du métier.
Pour appuyer nos revendications, faire en sorte d'être entendus, donnez nous matière à porter votre voix par votre participation à l'enquête 2024 : https://quest.se-unsa.org/index.php/481837