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SE-UNSA LILLE


 Par SE-UNSA Lille
 Le  mercredi 20 décembre 2023

Stages de 2nde GT : le cheval de Troie du SNU

 

Alors que les premières séquences d’observation en milieu professionnel auront lieu du 17 au 28 juin prochains, le décret et l’arrêté sont arrivés au Conseil supérieur de l’Éducation….

Un stage pour quoi faire ?
 
Cette année, en 2de GT, les élèves devront obligatoirement faire une séquence d’observation en milieu professionnel de 15 jours, dans des entreprises, administrations publiques, associations, collectivités locales etc…
 
Alors que le ministère présente ce stage comme un temps essentiel dans la construction du projet d’orientation et la détermination du choix des enseignements de spécialité des élèves de seconde, la date interroge… deux semaines fin juin*, le temps semble bien tardif pour atteindre l’objectif visé. On ne peut alors s’étonner des dérogations accordées au stage obligatoire pour les élèves participant au SNU, aux mobilités européennes et internationales et peut-être même à ceux qui auraient un job d’été saisonnier (annonce du ministre non présente dans l’arrêté).
Pourquoi le SNU ou les mobilités viendraient remplacer cette période de stage ? En quoi le SNU ou les mobilités internationales aideraient nos élèves de seconde à se positionner sur un enseignement de spécialité plutôt qu’un autre ?
 
Pour le SE-Unsa, il faut de la cohérence. Si le ministère veut améliorer la politique d’orientation à travers cette période de stage alors elle doit être pour tous et toutes. 
Les échanges au Conseil supérieur de l’Éducation laissent clairement apparaitre que la finalité du stage, pour le ministère, n’est qu’occupationnel, alors qu’il pourrait s’inscrire dans un projet d’établissement comme tel est déjà le cas dans certains lycées.
 
Quelle mise en place ?
 
Les questions autour de la mise en place de ce stage restent nombreuses et mettent du temps à trouver réponse :
 
  • Quelle préparation en amont de la réalisation de ce stage d’observation ? sur quel temps ?
     
  • Quel suivi et surtout par qui ? Les professeurs principaux dont la charge de travail est de plus en plus lourde et dont la mission n’attire plus, ne peuvent se voir attribuer une tâche supplémentaire. Sans compter qu’avec le déplacement des épreuves de spécialité au mois de juin, la mobilisation forte de l’ensemble de la communauté enseignante va être de mise avec une charge évaluative augmentée.
    De plus, pour que ce moment ait du sens, un travail a posteriori en classe doit pouvoir être fait. Une exploitation au début de l’année de 1re, après deux mois de vacances et par des enseignants qui ne connaîtraient pas les élèves et qui n’auraient pas participé à la construction du projet de l’élève (si construction il y a) n’aurait pas de sens… d’autant qu’à ce jour, aucun temps particulier n’est prévu pour le faire.