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SE-UNSA LILLE


 Par SE-UNSA Lille
 Le  dimanche 10 avril 2022

QUID DES EPREUVES DU BACCALAUREAT GENERAL ET TECHNOLOGIQUE 2022

 

Le comité de suivi des examens s’est tenu le lundi 28 mars dernier.

Les principaux points de tension se sont cristallisés autour de la lettre de la Rectrice que nous aurions mal interprétée et du maintien des cours pendant les périodes d’examen. En effet, difficile de comprendre l’envoi de cette lettre à tous les enseignants après la bérézina de juin dernier dont les services du rectorat sont seuls responsables. C’est bien grâce à l’engagement des personnels que le bac 2021 a pu se dérouler dans les meilleures conditions possibles au vu du contexte sanitaire et des nombreux manquements auxquels nous avons dû faire face. Le Secrétaire Général a beau nous dire que nous avons surinterprété cette lettre et qu’elle existe dans d’autres académies, la situation des autres académies n’a pas été la nôtre l’an dernier ! Elles s’en sont beaucoup mieux sorties !!!

Quant au maintien des cours alors même que les collègues seront jurys de bac, l’incompréhension règne face aux contradictions. Ne devons-nous pas être entièrement dévolus à notre mission de jury, comme le dit la lettre de Madame la Rectrice ? Comment pleinement remplir nos missions d’enseignants, de professeurs principaux et dans le même temps corriger les copies et faire passer des oraux ? Nous convenons tout à fait avec M. le Secrétaire Général que cette décision de dispenser les jurys de cours dépend d’une décision nationale. Mais l’académie de Lille ne pouvait-elle pas faire preuve d’un peu de courage ? A quoi bon regretter le silence du ministère sur ce point, dire que la demande a été faite… si on en reste au simple constat et dans l’attente des décisions venues d’en-haut !


 

Tous nos efforts n’ont cependant pas été vains ! Nous avons obtenu quelques avancées au fil des comités de suivi :

  • Des convocations de jurys un mois avant les examens. A vérifier…

  • Les collègues qui seront convoqués à l’écrit et à l’oral bénéficieront d’aménagements :

    • Diminution du nombre de copies en fonction du nombre de jours d’oral (13 copies en moins par jour d’oral)
    • regroupement des journées d’oral en début de session pour permettre aux collègues de se concentrer ensuite sur les copies ;
  • les collègues disposant d’un temps partiel pourront le faire valoir sur leurs missions en se manifestant auprès des services de la DEC ;

  • les collègues souhaitant corriger sur une version papier pourront le faire en générant à partir de SANTORIN une version PDF des copies qu’ils pourront ensuite imprimer. C’est la seule voie permettant à la fois de conserver l’anonymat des candidats et de corriger de façon non numérique ;

  • un temps de correction plus long à savoir 13 jours ouvrés pour les copies de spécialité et 10 jours ouvrés pour les copies de philosophie et de français. Sur ce point, si un effort a été fait, il ne permet pas de faire oublier que les jurys ne sont pas déchargés de cours pendant les corrections de spécialité, les écrits de LV (OIB ABI – Bachi – Esa Bac), les oraux de LV, de NSI, d’Arts et les ECE de sciences…

  • la confirmation que le non-paiement des 25 premières copies d’examen n’était qu’une rumeur infondée. Le Secrétaire Général s’est montré très surpris de cette information lors d’un stage de coordonnateurs de Lettres. Il nous a été précisé que la copie d’examen était rémunérée à hauteur de 5 euros. Seules les co-corrections font l’objet d’une rémunération plus faible.

 

  • Un nombre de copies par lot moins important (entre 40 et 50) mais qui dépendra du nombre de correcteurs. En philosophie, les services du rectorat tablent sur 120 (série générale) et 125 (séries technologiques) copies en 10 jours ouvrés (114 et 124 en 2021)

 

  • Des journées d’entente en présentiel. Pour la philosophie, une seule journée serait réellement en présentiel, la seconde se ferait au fil de la correction en contact avec les coordonnateurs si les collègues en éprouvent le besoin; Pour l’EAF, on reviendrait à une remise des descriptifs en présentiel.

 

  • Un nombre de correcteurs plus élevé. Le rectorat compte sur 500 correcteurs mais en convoquant les collègues de 1ère en spécialité, qui participent au cycle terminal, et les collègues de la 2nde au BTS pour l’EAF.

 

  • Le maintien de la réunion avec les IA-IPR de Lettres afin de revenir sur l’EAF. Beaucoup trop de questions restent encore en suspens.

 

  • Des demi-journées de formation avec des IA-IPR sur le Grand Oral (1, 2, 7 et 8 juin) par groupe de 50 jurys... Cette demi-journée permettra de revenir sur un kit « Être jury de Grand Oral » et de décortiquer des exemples de GO. Et puis, peut-être diffuser la bonne parole par la même occasion mais serons-nous encore en état de l’entendre… Précisons que nous n’avons pas demandé ces demi-journées. Il s’agit là d’une réponse institutionnelle à la remise en cause de la « formation » de l’an dernier en distanciel…


 

Par conséquent, les « avancées » sont là mais pour autant, elles sont loin d’être suffisantes. Nous réclamons donc plus de courage de la part du Rectorat et une suspension, même de quelques jours, des cours pour les collègues de correction et d’oral.

Par ailleurs, nous resterons vigilants quant aux conditions de passation des épreuves et à leur organisation. Nous avons su pallier l’an dernier les manquements et les dysfonctionnements de notre employeur en matière d’organisation de travail, pas question de revivre le même désastre ! Il en relève de la santé des personnels et de leur qualité de vie. Si nous avons des obligations en tant que fonctionnaires et que jurys d’examen, le Rectorat et le ministère de l’Education Nationale en ont également vis-à-vis de nous !