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SE-UNSA LILLE


 Par SE-UNSA Lille
 Le  vendredi 1er octobre 2021

Quand l’alternance ne fait pas rêver…

 

On redoutait un désintérêt des étudiants pour les stages en responsabilité proposés dans le cadre du nouveau master MEEF. Pour cette première année de mise en œuvre, les premiers chiffres confirment que l’engouement pour les contrats d’alternants n’est pas au rendez-vous.

Selon les remontées de 17 Inspe (sur 31 au total) :

  • 65 % des étudiants en formation MEEF 1er degré ont fait la demande d’un stage en responsabilité plutôt qu’un stage d’observation et pratiques accompagnées (Sopa),
  • 50 % dans le 2d degré et seulement 20 % pour le master MEEF métier de l’éducation (CPE).

Dans l’académie pour le Nord/Pas-de-Calais en juin on avait :

  • 510 postes 1er degré pour 503 candidatures reçues,

  • 24 postes CPE pour 20 candidatures reçues,

  • 470 postes 2nd degré pour 387 reçues.

En septembre on trouve :

  • 453 alternants 1er degré ,

  • 117 alternants 2nd degré,

  • 14 CPE !

Où sont passés les étudiants ? Quelles raisons à ce désintérêt ?

Informations tardives auprès des étudiants ?

Oui, surtout que la campagne a été courte.

Crainte d’une charge de travail trop lourde du fait du cumul de la préparation au concours, de la classe, et de la validation du master ?

Oui, surtout que les emplois du temps INSPE ne sont pas adaptés et  certains se retrouvent en charge d’une classe complète alors que ce n’était pas leur contrat.

Rémunération trop faible ? Affectation trop éloignée des Inspé et des domiciles ?

Oui, certains ont 100 kms aller/retour et aucune prise en charge des frais.

Certains font fonction de contractuels alors qu'ils n'ont pas la même rémunération.

Absence de tuteurs ?

Oui, certains établissements trop petits et la charge de travail supplémentaire, peu rémunérée, ne permet pas toujours de trouver un tuteur terrain. Fin septembre, les tuteurs INSPE ne sont pas tous nommés.

Autant de raisons qui peuvent expliquer le choix des étudiants de ne pas postuler ou de ne pas donner suite à leur première demande.

C’est en tous cas, un premier signe peu encourageant pour un dispositif qui se veut garant de la dimension professionnalisante des nouvelles modalités de formation et de recrutement.