L'année est longue, très longue, trop longue pour les lycées. Aux réformes du lycée et du bac qui s'annonçaient à elles seules explosives, s'est ajoutée une pandémie qui a complètement épuisé l'ensemble des troupes enseignantes.

On aime beaucoup la métaphore militaire depuis quelques temps...

Énumérons!

• Un passage en demi-jauge impliquant un enseignement hybride,
• un confinement et son fidèle enseignement à distance,
• l'incertitude sur la tenue ou pas des évaluations de spécialité en mars,
• la mise en place du contrôle continu au lieu des E.C. et sa nécessaire harmonisation,
• les adaptations à répétition des sujets,
• le Grand Oral défini avec peine en janvier,
• les programmes à finir ou pas,
• l'urgence de "vraies" notes sur table au troisième trimestre quand les conseils de classe frappent à la porte,
• l'orientation des élèves de seconde que l'on n'a pas vu depuis plus d'un mois,
• Parcours Sup...
• et enfin les épreuves finales du bac. Aura t'on le droit à une quarantaine imposée aux élèves pour éviter les cas-contacts, positifs et l'isolement qui va avec?

Quel joyeux bordel ! Osons les mots ! 

Il fallait bien pour clore cette année exceptionnelle une organisation exceptionnellement calamiteuse des examens !
Convocations absurdes de collègues pour des examens qu'ils n'ont pas préparé...
Mais entre nous de quoi se plaignent-ils? Eux au moins ont reçu des convocations, le samedi et le dimanche pour le lundi 8h pétante!
Car pour les jurys du Grand Oral, d'EAF, de DNL, de philosophie... rien! Ce sera la surprise de l'avant-veille!

Alors oui les lycées sont fatigués!

C'est en ce sens que le SE-Unsa Lille a alerté la rectrice sur une catastrophe annoncée...