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SE-UNSA LILLE


 Par SE-UNSA Lille
 Le  mercredi 19 décembre 2018

Saignée dans le second degré, acte II

 

Nous n’attendions rien de ce gouvernement mais compte-tenu des attaques successives contre la fonction publique, nous espérions au moins une pause ; il n’en n’est rien ! Le ministère continue à tailler à la hache dans ce qu’il appelle élégamment le « stock d’emplois ».

Le couperet est donc tombé ce mercredi 19 décembre : 149 postes supprimés officiellement pour le second degré dans l’académie de Lille. En réalité ce chiffre est probablement à doubler !

Après les 136 suppressions de l’an dernier qui avaient touché les collèges, les SEGPA et les lycées professionnels, on peut s’attendre cette fois-ci à ce que tous les types d’établissements soient concernés.

Amiens, notre académie voisine et probablement future colocataire au sein d’une grande académie, se retrouve frappée encore plus lourdement en proportion.

À en croire ces chiffres, les particularismes de nos régions ne sont même plus des critères déterminants... Les difficultés des établissements ruraux, le poids important de l’éducation prioritaire (qui concerne le tiers de nos élèves) n’ont visiblement pas convaincu un gouvernement qui ne cherche qu’à faire des économies. Ce n’est pas le léger repli de 0,24 % des effectifs à la rentrée dernière qui peut justifier cette casse de l’emploi public.

Les réformes en cours et les évolutions démographiques ne doivent pas être les prétextes qui masqueraient les intentions purement idéologiques d’un gouvernement obsédé par les économies budgétaires et la réduction des dépenses publiques.

Pire encore, le ministère dote davantage le premier degré (notamment pour les dédoublements en éducation prioritaire) en déshabillant le second degré. Nous ne tomberons pas dans cette tentative d’opposition et continuerons à porter un message unitaire, car il ne faut pas s’y tromper, c’est l’école dans son acception la plus large qui n’est plus une priorité de ce gouvernement. Avec la suppression de 38 postes d’administratifs dans notre académie, c’est le bon fonctionnement de nos établissements qui se retrouve menacé.

Le rectorat va donc gérer la pénurie et malgré le choix affiché de faire des élèves à besoins éducatifs particuliers une priorité, on constatera une hausse brutale des Mesures de Carte Scolaire.

Le SE-UNSA n’acceptera jamais cet état de fait et se battra pour défendre une amélioration des conditions de travail des personnels et d’apprentissage des élèves, préalable indispensable à un meilleur climat scolaire.

Après les attaques contre la fonction publique, du retour du jour de carence au gel du point d'indice en passant par la suppression des contrats aidés, la politique méthodique de déconstruction des services publics est plus que jamais En Marche. 

Mohamed ATTIA, Secrétaire Académique du SE-Unsa Lille