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SE-UNSA LILLE


 Par SE-UNSA Lille
 Le  vendredi 14 septembre 2018

GT région Hauts de France, thématique sport et EPS

 

Une grande enquête sur les finances de l’EPS et des AS scolaires a été menée par la Région Hauts de France dans l’ensemble des lycées courant mai 2018. 200 lycées sur les 253 de la grande région y ont répondu.

Derrière les premiers résultats, se cachent des réalités multiples :

Sur les budgets EPS : si ceux-ci peuvent paraitre conséquents, ils sont disparates selon les départements, variant de 3.14€/élève dans la Somme à 7.03€ dans le Pas de Calais, et cachent une réalité complexe. En effet ceux-ci peuvent englober : des locations de structures sportives extérieures comme l’achat de matériel ou des transports d’élèves.

L’UNSA-Education demande davantage de précision, souhaite également que la Région Hauts de France, comme elle le fait sur d’autres disciplines, puisse proposer un groupement d’achat sur le matériel sportif, souvent onéreux.
L’UNSA-Education rappelle également que certains coûts sont invisibles : quand des lycées doivent payer l’utilisation d’infrastructures extérieures (budgétisée sur la ligne EPS), la viabilisation, l’entretien d’infrastructures intra muros incombent aux EPLE propriétaires.

Sur les locations ou la mise à disposition d’infrastructures extérieures,  sur le versant sud un conventionnement sur les salles cofinancées par l’ancienne région permet aux lycées de profiter ad vitae aeternam de leur utilisation. A contrario pour l’ancienne région Nord Pas de Calais, cette mise à disposition à titre gracieux arrive à son terme (15 ans) dans beaucoup d’établissements scolaires, ce qui engendre un surcoût à la pratique de l’EPS, voire la détérioration des conditions d’accès à la pratique.

D’autres questions sont soulevées sur la question des installations sportives et leur rentabilité (temps et coût) : A quelles conditions le plein emploi d’une installation sportive peut être optimal ? Partage des installations, partage du matériel, quelle(s) convention(s), à quelle(s) conditions(s) ?

 

La réponse de la Région sur l’accès aux équipements extérieurs est un fonctionnement au cas par cas, dans le cadre du dialogue de gestion. De surcroit, après avoir interrogé sur le plan pluri annuel d’investissement (responsable de la construction, la rénovation des lycées), il semblerait que, pour les représentants de la Région, peu de situations soient critiques s’agissant de la pratique EPS, 3 d’après leurs dires sur l’ensemble de la Région HDF.

L’UNSA Éducation a demandé quels étaient ces établissements, ces 3 situations difficiles selon la région… eux n’ont pas su les citer… Mais nous avons su rappeler les situations critiques dont nous avions connaissance, liste bien sûr non exhaustive ! Suite à notre action, un plan de restructuration est prévu à l’horizon 2021 au lycée Anatole France de Lillers. Nous continuerons à porter la voix des établissements en difficulté sur cette question, notamment lors de l’audience du 18 septembre avec la vice-présidence en charge de la politique des lycées.

Souhait de l’ensemble des participants sur cette question : avoir accès au Guide « l’accès aux équipements sportifs pour l’enseignement de l’EPS et pour l’ensemble des pratiques sportives scolaires »

Concernant le financement des Associations Sportives Scolaires :

Moins de 30% des EPLE financent de manière récurrente (annuelle) l’association sportive. Quid des 70% restants ?

Pour l’ensemble des participants à ce groupe de travail, il faut re-flécher cette dotation dans la DGF (dotation globalisée de fonctionnement). Dans l’ancienne région Nord Pas de Calais, elle était à hauteur de 1€ par élève scolarisé, pour la Picardie, le financement était directement versé aux élèves via une carte sport de 10€ ; L’UNSA Éducation a bien précisé que pour le fléchage, s’il était rétabli, il était bien entendu que ce montant devrait être un minima… rien empêche un conseil d’administration d’un EPLE de verser davantage que les préconisations de la Région.

Il faut donc que la communication en direction des EPLE soit plus claire, en faisant preuve de pédagogie pour que les EPLE versent aux AS. Sur la question à qui verser : versement aux élèves ? Versement aux AS ?

Olivier Calais, IA IPR EPS souhaiterait que cette dotation soit versée en faveur des AS car encourager les projets d’AS, c’est développer les compétences des élèves et leur accès sur le monde associatif.

Sur la natation, enjeux de compétence à la sortie de la scolarité… Il y a urgence au lycée ; il faut imaginer de manière collective « quelle pratique de la natation ? ».

Vétusté du parc des piscines, constructions en périphérie qui engendre un coût de transport…

Un nouveau Groupe de Travail sera programmé à la rentrée sur le bassin de Valenciennes pour aborder les questions restées en suspend : natations scolaires, sections sportives scolaires, activités physique de pleine nature.