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8 mars : une rentrĂ©e encore inquiĂ©tante
Article publié le dimanche 7 mars 2021.
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Nous souhaitons une bonne rentrée à tous les personnels des Hauts de France qui reprennent, encore une fois, dans un contexte sanitaire et professionnel complexe. Deux semaines n’ont pas apaisé la situation, et c’est aujourd’hui l’ensemble de notre région qui est sous tension, et qui est la seule, avec l’Ile de France, à voir tous ses départements sous vigilance renforcée.

Unité mais responsabilité.

La situation sociale est à prendre en compte dans nos agissements syndicaux et professionnels, et force est de constater que la situation économique et psychologique est difficile pour de très nombreux français et travailleurs, tout simplement parfois parce que leur entreprise, ou commerce, est fermée depuis plusieurs semaines, voire mois. Mais cette situation globale qui pourrait nous inciter à l’unité et à la concorde nationale, n’exonère pas le Président de la République et le gouvernement de sa responsabilité en termes de gestion et de décision de cette situation.

En l’occurrence notre région a raison de porter un sentiment de colère et d’incompréhension en ce début mars.

Sur les masques, les tests, et aujourd’hui les vaccins, la faillite est complète. Et cette politique sanitaire a mis en danger des vies, de par son incompétence et inconséquence.

Rappelons que si des mesures sanitaires sont prises depuis près d’un an, c’est bien entendu pour juguler une pandémie qui touche notre pays comme une grande partie de l’Humanité, mais c’est aussi pour protéger notre système de santé, et en particulier hospitalier, qui a subi une politique comptable, l’assimilant à un coût et non à un service public toutes ces dernières années.

Une région maltraitée.

Comme le reconnaissait le 5 mars l’ARS des Hauts de France, il y a eu un retard de livraison vaccination pour le département du Pas-de-Calais. La conséquence sanitaire pour ce département est sans appel. Si cela ne peut pas être le seul facteur de cette situation, il pèse. Dès lors, la décision annoncée le jeudi 4 mars par le Premier Ministre d’un confinement pour le week-end, et sur tout le mois de mars, pour ce département est ressenti à la fois comme une punition, et une conséquence supplémentaire de l’incurie gouvernementale.

Dans les autres dĂ©partements de notre rĂ©gion, la situation est tout autant inquiĂ©tante. Les 10 jours prĂ©cĂ©dents nos vacances scolaires ont vu dans les Ă©coles et les Ă©tablissements  une flambĂ©e toucher les personnels comme les Ă©lèves. Les Ă©lus du Dunkerquois, en particulier, appelaient l’Etat Ă  prendre des mesures fortes. Les Ă©coles, collèges et lycĂ©es Ă©taient eux aussi fortement touchĂ©s sur cette zone. Et par affichage politique, le ministère de l’Education Nationale a assumĂ© le fait de vouloir continuer Ă  fonctionner, et Ă  faire fonctionner, quitte Ă  mettre en danger ses personnels comme ses Ă©lèves. Cette exemple dunkerquois est purement rĂ©voltant, mais il est le parangon d’une politique libĂ©rale  qui privilĂ©gie l’accumulation de mensonges et de communication comme le fait notre ministre de l’Education Nationale. Il fallait tenir jusqu’aux vacances, et ne rien fermer pour ne pas crĂ©er d’appel d’air pour d’autres territoires mĂ©tropolitains eux aussi durement touchĂ©s. C’est cette rĂ©alitĂ© que nous dĂ©nonçons.

De mĂŞme, la situation dans l’Oise, la Somme et l’Aisne, avec des taux d’incidence supĂ©rieurs Ă  250 pour 100 000 habitants, place ces dĂ©partements en surveillance renforcĂ©e. Il n’est pas dit que pour ces dĂ©partements aussi, des mesures contraignantes seraient prises les jours prochains. Dès lors, quelles consĂ©quences pour notre Ecole ?

Tirer les conséquences jusqu’au bout.

Pour l’UNSA-Education des Hauts de France, les conséquences de la situation sanitaire doivent être tirées jusqu’au bout. Nous ne pouvons pas d’un côté subir un couvre-feu à partir de 18h, un couvre feu le week-end pour le Pas-de-Calais et le Dunkerquois à cette heure, et considérer que la rentrée du 8 mars, et les semaines à venir peuvent se dérouler sans changement.

Notre Fédération est attachée prioritairement à l’ouverture des écoles, puis des collèges et des lycées pour toutes les raisons psychologiques, sociales, familiales et scolaires que nous avons déjà décrites. Mais face à une nouvelle situation, il nous faut d’autres décisions.

Pour le Pas-de-Calais et le dunkerquois, notre Fédération demande la généralisation dès le 8 mars de l’organisation hybride des enseignements pour tous les collèges et lycées. Il faut aussi envisager la fermeture de ceux-ci si la situation sanitaire ne s’améliore pas les prochains jours. Pour les écoles, si l’ouverture totale doit être notre règle, elle doit évoluer également si la situation sanitaire n’évolue pas positivement.

Comment comprendre que des règles sanitaires strictes supplĂ©mentaires puissent s’appliquer sur ces territoires et ne pas toucher le fonctionnement de notre Ecole ?

Cette hybridation des enseignements doit concerner les écoles et établissements confessionnels et privés, au même titre que les établissements laïques et publics.

Sans entrer dans le dĂ©bat de l’Ecole « lieu de propagation du virus Â» ou non, nous estimons que c’est un lieu comme un autre, oĂą la transmission s’effectue, et oĂą l’Etat doit aussi prendre ses responsabilitĂ©s.

 

Prendre ses responsabilités, et à chacun ses missions.

Suite aux annonces ministérielles de mise en place des tests salivaires dans les écoles, l’UNSA-Education s’est opposée à la possibilité d’y faire procéder par tous les personnels des écoles et établissements. Tous les personnels n’ont pas vocation à enfiler un équipement de protection individuel pour recueillir la salives des enfants.


De mĂŞme, au cours des dernières vacances scolaires, les Directeurs, Inspecteurs de l’Education Nationale et Chefs d’Etablissement ont vu arriver des courriers de l’Assurance Maladie Ă  transmettre aux familles, dont la Fiche de Transmission 19bis (FT19bis). Nous refusons cette diffusion via les Ă©coles et Ă©tablissements, et demandons aux personnels de refuser d’accepter cette charge de travail supplĂ©mentaire. L’Etat doit donner les moyens Ă  l’Assurance Maladie de travailler, et de suivre et accompagner les cas contacts ou diagnostiquĂ©s positifs. Lors de la prochaine Ă©tape nous aurons Ă  vacciner la population ? L’organisation vaccinale du gouvernement nous en protège Ă  cette heure…

Encore une fois, nous vivons une période particulière, et pas uniquement sanitaire, mais elle ne doit pas nous empêcher de dénoncer une politique qui affaiblit le service public et ses serviteurs, tout comme les solidarités en général. L’annonce dernièrement de la mise en place de la réforme de l’assurance chômage, malgré l’opposition des syndicats dont l’UNSA, démontre que nous n’avons rien à attendre de cette politique là, comme de ces gens là.

 

 

 

 

 
 
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