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La laĂŻcitĂ© : quelques pistes pour mieux comprendre
Article publié le lundi 7 décembre 2020.
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Quelques repères historiques

- Au XVIIIe siècle, sous l’influence des Lumières, la société se sécularise lentement.

- Pendant la Révolution française, tous les Français deviennent des citoyens, quelle que soit leur appartenance religieuse, avec les mêmes droits et les mêmes devoirs. Les lois de la Ie République s’imposent à celle de l'Église catholique.

- En 1801, Napoléon Bonaparte signe avec le pape un Concordat qui place le clergé sous son contrôle. Cependant, après la chute de l'Empire, cela permet à l'Église de Rome de tenir un rôle de premier plan parmi les autres religions.

- En 1881-1882, les lois Ferry rendent l’école obligatoire de 6 Ă  12 ans pour tous les enfants et pour cela, elle est gratuite et laĂŻque. Cette Ă©cole de la RĂ©publique a une mission : former des petits rĂ©publicains capables de rĂ©flĂ©chir et libres de leurs choix. C’est ce qu’expliquait la superbe lettre de Jaurès que beaucoup d’entre nous ont dĂ©couverte Ă  la rentrĂ©e de novembre. Cette dĂ©finition de notre profession est aussi Ă©mouvante qu’enthousiasmante.

- Ce n’est qu’en 1905 que le Concordat prend fin avec la loi de séparation des Églises et de l'État.

La République garantit à chacun la liberté de choisir et pratiquer sa religion mais n’en favorise ni n’en subventionne aucune. Le débat a été long, houleux et ne s’est atténué qu’avec la survenue de la Première Guerre mondiale.

La laïcité à la française

            La laĂŻcitĂ© est un mot quasiment intraduisible dans de nombreuses langues et de ce fait, elle est mal comprise dans de nombreux pays, notamment anglo-saxons oĂą certains la qualifient de « dangereuse religion française Â» (expression apparue sur le site Politico Europe le 31 octobre, l’article a depuis Ă©tĂ© retirĂ©). Dans ces pays, les religions se rĂ©clament de toutes les libertĂ©s, refusent toutes contraintes et certaines estiment que leurs « lois Â» prĂ©valent sur celles des États.

            En France, parce qu’on est libre, on pratique la religion de son choix dans le respect des lois de la RĂ©publique. On jouit de tous les droits prĂ©vus par la constitution en tant qu’individu et non pas en tant que membre d’une communautĂ© . C’est le modèle universaliste et non communautariste : ce qui est commun Ă  tous les hommes, malgrĂ© leurs très nombreuses et utiles diffĂ©rences, l’emporte sur ce qui les divise...

            Alors non, la laĂŻcitĂ© n’est pas une religion. Elle est ce principe, cette règle qui permet de vivre sa foi ou son absence de foi comme on l’entend, mais qui empĂŞche les croyants extrĂ©mistes, fanatiques, et il y en a malheureusement eu de tous temps et dans toutes les religions, d’imposer aux autres leur vision et leur comprĂ©hension de leurs textes sacrĂ©s. C’est pour cela que la laĂŻcitĂ© est aussi prĂ©cieuse.

 

 
 
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