La casse de l’emploi public se poursuit et les suppressions de postes seront nombreuses lors des conseils d’administration qui se préparent dans les collèges et les lycées.

Comme nous l’annoncions dès le 19 décembre, aucun type d’établissement n’y échappera.

La dégradation des conditions de travail et d’enseignement paraît inéluctable.

En plus des 149 postes supprimés officiellement pour le second degré dans l’académie de Lille, il faut ajouter les 138 postes convertis en heures supplémentaires.

Après les 136 suppressions de l’an dernier, c’est une saignée deux fois plus importante qui frappe une académie cumulant pourtant les difficultés socio-économiques.

La manipulation insupportable des chiffres aboutit à une communication sournoise du ministère qui a laissé entendre que les conséquences sur l’emploi seraient limitées.

La saignée dans le second degré aura un impact particulièrement marqué en voie professionnelle. Une fois de plus, le prétexte de la baisse d’effectifs ne suffira pas à justifier de tels chiffres.

Le rectorat va donc gérer la pénurie et malgré le choix affiché de faire des élèves à besoins éducatifs particuliers une priorité, nous déplorons que notre académie soit la cible principale de cette politique uniquement motivée par les économies budgétaires.

Le SE-UNSA continuera à défendre une amélioration des conditions de travail des personnels et d’apprentissage des élèves, préalable indispensable à un meilleur climat scolaire.

Dans un contexte de défiance du pouvoir en place, les enseignants sont les grands oubliés des annonces présidentielles.

Ce mépris est insupportable et il est temps que l’Éducation redevienne une priorité.

Mohamed ATTIA, Secrétaire Académique du SE-Unsa Lille