Le SE-Unsa ainsi que d'autres forces syndicales n’ont pas participé à la grève du 27 septembre (près de la moitié des voix de la CAPN PLP). Celle-ci a été peu suivie. Les organisations syndicales ont cherché à conserver leur capacité à négocier et à obtenir des avancées qu’elles comptent valoriser auprès de la profession.

Nous sommes intéressés par les principes de la réforme et restons dans le jeu des négociations avec le cabinet. Nous n’avons donc pas appelé à la grève, pour l'instant...

Bien entendu l’annonce désastreuse de la suppression de 2 600 postes dans le second degré va dégrader les conditions de travail et d'apprentissage dans les collèges et les lycées. C'est d'ailleurs pour cela que le SE-Unsa Lille a décidé de s’associer au mouvement du 9 octobre et d’appeler à la grève le 12 novembre. Après négociations, si des suppressions massives devaient découler de la réforme voie pro notre organisation prendrait toute sa part dans le mouvement social.

Nous serons particulièrement vigilants sur certains points capitaux :

• Les grilles horaires élèves :

L’horaire strictement disciplinaire diminue mais les heures perdues se retrouvent dans la co-intervention, l’accompagnement et le chef d’œuvre. L'important est que les enseignants et les élèves disposent de leur quota d'heures (quelle que soit la forme d'enseignement : co-animation...).

• Les secondes par famille de métier :

Il faut bien tenir compte de l’évolution du public qui fréquente la voie professionnelle notamment pour cause de règles de sécurité à respecter.

Le ministère propose 12.5, nous demandons 13.5 afin de garantir des moyens de dédoublement plus importants. Par ailleurs, nous avons obtenu qu’un volume soit garanti pour les enseignements généraux et en particulier les langues vivantes.

Le SE-Unsa sera attentif au rattachement des disciplines et aux postes s’il y a regroupement géographique.

• La volonté d’implantation d’unité de formation en apprentissage dans tous les lycées professionnels :

Les entreprises ne se précipitent pas pour embaucher des jeunes en apprentissage. Donc, il ne faut pas paniquer, le statut de PLP n’est pas menacé !

De plus, nous pouvons proposer à nos élèves des parcours sécurisés dans nos lycées publics, il ne faut surtout pas regarder partir nos élèves dans les CFA privés.

Si les négociations ne donnent rien et que la réforme se fait finalement à l’aune des économies budgétaires (car le gouvernement profiterait de l’occasion pour supprimer des postes), le SE-Unsa Lille n’hésitera pas à s’opposer frontalement et à prendre sa part dans le mouvement social.