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SE-UNSA GRENOBLE


 Par SE-UNSA GRENOBLE

Compte rendu du CTSD74 du 19.03.21 quelles sont les créations et suppressions de postes dans les collèges de Haute-Savoie ?

 

 

Le comité technique spécial départemental de Haute-Savoie s’est tenu ce 19 mars 2021. Dans le contexte de crise sanitaire, il s'est tenu en vidéo conférence.

 

 

Quel était l’ordre du jour de ce CTSD74 ?

 

Il traitait du bilan des créations et suppressions de postes dans le département ainsi que des compléments de service prévus en Haute-Savoie.

Cliquer ICI pour consulter le document récapitulant les créations et suppressions de postes.

Seuls les postes avec une étoile sont des postes occupés qui engendrent des mesures de carte scolaire.

Le projet des futurs compléments de service (cliquer ICI) a aussi été communiqué. Attention, il ne s'agit que de projets, ils sont susceptibles d'être modifiés jusqu'à la rentrée (mais ils le seront principalement après les mut intra).

 

 

Quelle a été la déclaration liminaire du SE-Unsa en amont de ce CTSD ?

 

En préalable de cette réunion, nous avons adressé ces propos à l’administration en insistant sur plusieurs points :

 


Pour commencer, nous remercions les services de la DSDEN pour les documents qui sont arrivés largement dans les délais, ce qui n’est pas le cas de toutes les instances. Nous apprécions d’avoir reçu également la liste des compléments de service même si nous avons bien conscience que ce document n’est que provisoire. 

 

Cependant, encore une fois, nous profitons de ces instances pour vous faire part de notre profonde colère. 

 

On ne peut fermer l'école que lorsque l'on a essayé tout le reste", a maintenu Jean-Michel Blanquer dans une interview au Parisien le 14 mars. "Car c'est l'institution la plus précieuse au cœur de la société", a-t-il justifié.

 

A l’heure où le ministre rappelle continuellement l’importance sociale, économique et bien évidemment éducative de l’école, il est paradoxal que dans les faits le ministre montre mépris, hypocrisie et défaillance, envers son personnel.

 

Le mépris, tout d’abord.

 

Le personnel est en souffrance. Tous les jours, il est mobilisé pour répondre à ses missions premières, mais aussi pour faire appliquer un protocole toujours très lourd et de plus en plus difficile à faire respecter par les élèves. Cette charge de travail semble niée, car elle est trop souvent alourdie : evalangue, PIX et l’auto-évaluation des établissements, pour ne citer qu’eux. Des interrogations sur les évolutions professionnelles, voire sur des démissions sont toujours plus fréquentes de la part des collègues. 

Que penser quand nous apprenons via, encore une fois, des sites d’informations en continu que les enseignants devront prendre en charge financièrement une partie des tests salivaires ? 

Cette nouvelle polémique arrive après celle où le ministre a envisagé un temps que les enseignants réalisent ces tests. 

Dans quel autre corps de métier demande-t-on aux salariés de payer des frais professionnels ? 

Et dans cette problématique du mépris, nous n’évoquerons même pas la question du salaire avec un Grenelle qui est à l’arrêt ou la question de la future vaccination des enseignants, pour laquelle nous n’avons aucune information. 

 

L’hypocrisie ensuite.

 

Je cite : « Budgétairement, depuis quatre ans, c'est sur le premier degré que j'ai mis le maximum d'augmentations, notamment en termes de postes. Ça peut paraître surprenant, notamment parce qu'il y a moins d'élèves dans le premier degré chaque année, pourtant nous mettons plus de postes. Tout simplement parce que la priorité aux savoirs fondamentaux et le rattrapage nécessaire pour le premier degré se réalisent. Est-ce que c'est pour autant au détriment du second degré, comme je l'entends parfois ? Non ! », a ainsi soutenu le ministre de l’Education au micro de la radio France Inter le 2 mars. 

Je cite de nouveau : « Bien sûr, c'est exact de dire qu'il y a parfois des suppressions de postes [dans les collèges et lycées, mais] nous les compensons en heures supplémentaires ».

Déjà nous sommes opposés à la massification des heures supplémentaires. Mais surtout, où sont les compensations en Haute-Savoie, alors que les effectifs augmentent ? Que dire d’autre, sinon de nous interroger sur ce qui paraît comme une fake news. 

 

En ce qui concerne le bilan global des créations et suppressions à la rentrée 2021, 39 suppressions de postes sont comptabilisées qui entraînent 12 MCS. Nous sommes tout particulièrement inquiets pour les 4 suppressions en histoire-géographie ; d’autant plus que les compléments de service actuellement proposés dans cette discipline, nous semblent intenables. Nous nous permettrons de vous interroger au cas par cas sur la compatibilité de certains d’entre eux. Nous demandons également une étude attentive des postes des professeurs d’allemand dont la situation est toujours des plus précaires. 

 

Avec les 14 créations de postes, nous arrivons à un différentiel de 25 suppressions, alors même qu’il était affiché de supprimer que 21 ETP lors de la préparation de la rentrée des collèges 2021.

 

Ne pouvons-nous pas parler également de contradiction quand, d’une part, le ministre indique à propos de l’actualité que le « cyberharcèlement doit être sanctionné plus sévèrement » et qu’il salue le fait qu’il y ait « de plus en plus de conseils de discipline liés à ce type d’affaires », et que d’autre part, dans les faits, le conseil de discipline n’est mis en place qu’en dernier recours et qu’il y a une forme d’autolimitation à utiliser cette instance, à cause de la remise en question de plus en plus fréquente de ses délibérations sur la forme, mais désormais également sur le fond ?

 

Cette dichotomie entre le discours adressé à la population et les actes envers les personnels de l’éducation nationale est exaspérante.

 

La défaillance enfin. 

 

Les remplacements ne sont, d’ores et déjà, pas tous assurés quelle que soit la raison de l’absence (congé maternité/paternité, arrêt maladie, Covid-19, …). Avec la politique de suppressions de postes et de renforcement des heures supplémentaires, les difficultés continuent de se renforcer. Le dispositif de remplacement courte durée ne peut plus être efficient, puisque les enseignants ont déjà de très nombreuses heures supplémentaires qu’elles soient en HSA ou en HSE. 

D’autant plus qu’avec les problématiques de vie chère en lien avec le positionnement frontalier de notre département, le recours aux contractuels a démontré toutes ses limites. Nous en profitons, comme tous les ans, pour vous demander où en est la prime de vie chère évoquée depuis de longues années, voire maintenant de longues décennies.

Ces difficultés de remplacement qui incombent à la responsabilité étatique retombent directement sur le personnel de première ligne, à savoir les enseignants, les CPE et les chefs d’établissement. C’est d’abord et avant tout sur eux que grondent les parents d’élèves, le ministère continuant d’assurer à ces mêmes parents que tout est prêt et que tout va pour le mieux.

 

Retrouvez l'ensemble de notre déclaration liminaire en cliquant ICI.

 

Quels sont les éléments importants à retenir ?

 

  • 39 postes ont été supprimés pour 14 créations. Le différenciel est donc de 25 postes en négatif. Cette forte diminution du nombre de postes s'explique par une dotation en baisse de 21 équivalent temps pleins. L'année dernière le différentiel était en positif de 29...
  • Ces diminutions de poste engendrent 12 mesures de carte scolaire, uniquement dans les collèges, ce chiffre ne prend pas en compte les mesures de carte des lycées du département. Les autres postes supprimés sont des postes vacants. Si vous êtes victime d'une carte scolaire, n'hésitez pas consulter notre article (cliquer ICI) et surtout à nous contacter.
  • En lien avec les suppressions de postes, le nombre de compléments de service baisse mathématiquement. Il est de 130 contre 155 prévus l'année dernière dans notre département, 166  en 2019 et 164 en 2018. Nous avons demandé, comme tous les ans, une attention toute particulière sur la gestion humaine des collègues en complément de service. Les services départementaux nous ont indiqué que cette gestion se fait au niveau de l'établissement. C'est pourquoi si un poste partagé est prévu pour l'année prochaine, il est indispensable de rencontrer votre chef d'établissement pour faire part de vos desiderata. N'hésitez pas à nous contacter en cas de difficulté. A noter, les compléments de service prévus à cette date peuvent encore être modifiés au regard des prochaines mutations et des temps partiels. Ils ne sont que provisoires. L'administration s'est engagée à utiliser les moyens de marges restantes pour limiter au maximum les compléments de service fin juin, après le mouvement INTRA. En effet, la DSDEN conserve une marge de création de quelques classes pour permettre quelques ajustements en juin en prenant en compte les effectifs non pas théoriques mais réels dans les établissements. Nous vous communiquons ces documents (cliquer ICI), mais comme indiqué précédemment, ils ne sont pas définitifs.
  • Une ULIS est en attente de validation par les autorités rectorales, lors du prochain CTA : Passy.
  • A noter que sur Siam, les postes libérés à l'INTER et les suppports stagiaires n'apparaissent pas pour faire une demande de mutation à l'INTRA. Mais il est tout à fait possible et souhaitable de demander des postes qui n'apparaissent pas vacants à l'INTRA.
  • Nous en avons profité pour attirer l'attention de Madame la Directrice académique sur 2 points :

- la situation très compliquée du collège Michel Servet.

- les difficultés de l'application Educonnect pour l'orientation des 3e.

 

Quel est le vote des représentaux syndicaux sur la régulation des postes proposée ?

 

L'UNSA Education ainsi que les autres organisations syndicales ont voté unanimement contre la proposition de régulation de postes, pour les raisons indiquées en déclaration liminaire.

 

Quel est le plus adhérent ?

 

Nous mettons à disposition  des adhérents les pré-projets d'affectation des cartes scolaires. Pour cela contactez-nous.

 

Pour toute question, n'hésitez pas à contacter vos élus 2nd degré au CTSD :

Julien Joly (julien.seunsa74@gmail.com)

Catherine Buisson (cath.se.unsa74@gmail.com).

 

 

Mieux connaître le SE-Unsa, cliquer ICI

Mis à jour le 19 mars 2021