Un sommaire riche pour cette première info-lettre de l'année scolaire qui vous donnera quelques éclairages sur des sujets d'actualité et quelques informations liées à la carrière et à vos droits.

 

1/ Pluie de stagiaires sur l'académie    

           

Les IPR ont eu à gérer un véritable casse tête avec un nombre important de stagaires à accueillir pour cette rentrée. La faute à la réforme du concours, l'excellente réussite des M2 de Grenoble (bravo !!!) et un nombre élevé de postes au concours.

La réforme du concours impose en effet à notre administration de trouver des supports de stage pour les contractuels alternants 1/3 temps (en M2 et qui préparent le concours) et aux lauréats du concours 2022 (à temps plein ou mi temps selon leur situation).

Si le grand nombre de postes vacants de notre académie permet de proposer des supports plein temps, ceux-ci se trouvent essentiellement en Haute Savoie, zone dans laquelle le coût de la vie est élevé. Impossible donc de satisfaire les souhaits géographiques de l'ensemble des stagiaires concernés. Idem pour les supports à 50% qui ne peuvent pas tous être proche de l'Inspe (qui a déméngé sur le campus de Grenoble) ou de leur domicile.

Cet afflux de stagiaires pose également la problématique des postes "réservés aux stagiaires" et ceux offerts aux titulaires pour le mouvement intra-académique. Certains postes bloqués sont visés par des titulaires et les stagiaires ne peuvent pas servir de variable pour dôter les établissements vacants.

L'équilibre est difficile à tenir car la possibilité de muter, notamment dans certaines zones contraintes (peu de postes) doit être assurée pour tous les agents et les conditions d'exercice des stagiaires ne doivent pas les mettre en difficultés. Le SE-Unsa est intervenu sur certaines situations et nous reconnaissons le regard attentif et bienveillant des IPR. Toutefois, nous ne pouvons que dénoncer la charge qui pèse sur les étudiants en M2, entre les exigences universitaires et professionnelles.

Les collègues contractuels sont également touchés par la création du nombre de postes de titulaires (+ 300 sur la France) et l'augmentation du nombre de stagiaires, notamment à temps plein.

Le SE-Unsa milite pour que les personnels stagiaires ne soient pas employés comme des "moyens" et bénéficient d'un accompagnement progressif pour mieux préparer la prise de poste en toute responsabilité.

 

2/ AED, CDI ok mais prime REP toujours en attente

 

Après beaucoup d'attente, le décret instituant la cédéisation des AED est paru fin août pour une application dès le 1er septembre. Si le SE-Unsa a toujours soutenu la cédéisation, on ne peut que regretter que le texte définitif soit promulgué en urgence durant l'été. Impossibilité pour les CPE d'anticiper avec assurance le recrutement et/ou de garder un poste pour un AED cédéisable; inquiétude des candidats possibles et quelques couacs à la rentrée. Les choses semblent rentrer dans l'ordre mais l'urgence qui a prédominé à la rédaction du texte n'a pas pu permettre de construire un véritable cadre à ce statut.

• Impossibilité pour les AED CDIsés d’obtenir un crédit d’heures pour formation.
• Impossibilité pour les AED CDIsés de bénéficier d’une suspension de contrat pour remplacer un titulaire.
• Pas de réévaluation mais un seul réexamen du salaire au bout de trois ans.
• Pas de grille de salaire.
• Un indice majoré brut de 362, soit 10 points seulement au-dessus du salaire minimum.
• L’évaluation par délégation d’autorité des AED par les CPE et directeurs d’école ; ce qui constitue une ligne rouge pour le SE-Unsa.

Le SE-Unsa reste mobilisé sur ce sujet comme sur celui de l'accès à la prime REp/REP+ pour les AED.

Cette injustice est sur le point d'être réparée suite notamment à la saisine du Conseil d'Etat par le SE-Unsa.

La décision du mois d'avril oblige l'Etat à verser cette prime à l'ensemble des AED exerçant en éducation prioritaire. Un délai de 6 mois était fixé, nous y arrivons (12 octobre). Le SE-Unsa veillera à ce que la décision soit appliquée au plus tard à cette date.

 

3/ Rendez de vous de carrière et évaluation

 

La réforme PPCR institue, depuis le 1er janvier 2017, trois rendez vous de carrière aux 6ème, 8ème et 9ème échelon (avec 2 ans d'ancienneté dans l'échelon) avec la possibilité d'accéder plus rapidement aux 7ème et 9ème échelons ainsi qu'à la hors classe.

 

Pour savoir si vous êtes éligible à un rendez vous de carrière cette année, cliquez ICI.

 

En ce milieu de mois de septembre, les collègues ayant eu leur rendez vous de carrière l'an dernier reçoivent leur évaluation et l'avis final de la rectrice. Cet avis est important et doit refléter l'évaluation des différents items par l'IPR et le chef d'établissement.

Si l'avis final n'est pas cohérent avec l'évaluation des items vous pouvez formuler un recours auprès de la rectrice. Vous pouvez, en cas de réponse négative, saisir la CAPA.

Attention vous n'avez que 30 jours après réception de votre avis final pour formuler votre recours.

 

 

Les adhérents bénéficient de conseils pour rédiger leur recours et d'une défense de leur dossier à la CAPA.

Le recours et la saisie de la CAPA permettent chaque année une réévaluation de l'avis final pour plusieurs collègues. Nous ne pouvons que vous encourager à le faire.

 

4/ Qualité de vie au travail, le SE-Unsa toujours en action

 

Ce dossier sensible (voir info-lettres précédentes) est toujours en cours grace à la tenacité des élus du SE-Unsa. Une journée d'ateliers est fixée mardi 27 septembre.

Le matin sera consacré à l'élaboration d'un questionnaire "conditions de travail" avec M. Josserand, psychologue du travail. L'objectif est de permettre une évaluation annuelle des conditions de travail et de la santé des personnels d'éducation. Un outil essentiel pour identifier nos difficultés et bénéficier d'un accompagnement institutionnel adapté.

L'après-midi, animé par M. Bizet, IA IPR vie scolaire, sera destiné à l'élaboration d'un "mémo" précisant notre cadre d'exercice et notamment les points sensibles qui peuvent amener des conflits avec les chefs d'établissements. Temps de travail, astreintes, identité professionnelle et droit à la formation sont les principaux items recensés.

 

                 5/ Documentaire sur le dispositif "Starter"  de Grenoble

Un documentaire a été réalisé sur le dispositif expérimental (qui dure) "Starter" du lycée Guynemer. Des élèves en rupture scolaire de fin de 4ème sont accueillis pour renouer avec la scolarité et définir un projet de formation. Une dispositif très particulier qui permet à des jeunes de reprendre pied avec l'école et la société. Ci-dessous un lien vers la bande annonce:

https://www.hautetcourt.com/documentaires/un-bon-debut/

 

6/ Quelques rappels sur certains droits

 

Temps de travail :

- Seules les 36h40 doivent être inscrites à l'emploi du temps (35h00 hebdomadaires + 20 minutes de pause pour 6h00 travaillées).

- Tout dépassement (conseils, CA ...) peut faire l'objet d'une récupération (demande à adresser par mail dans la semaine qui suit le dépassement).

- Nous n'avons pas à rendre compte des "4h00 laissées sous notre responsabilité pour l'organisation de nos missions".

- La journée de solidarité est incluse dans notre temps de travail.

- Les astreintes de nuit (internat) et de sécurité (week-end, vacances) ne concernent que les personnels logés par nécessité absolue (NAS) de service. Ces astreintes se font par roulement au sein des personnels logés par NAS.

 

Nous sommes sollicités chaque année par quelques collègues qui s'interrogent sur leur droit à s'absenter pour une formation ou une réunion de bassin.

Il convient de rappeler qu'à partir du moment où vous avez une convocation écrite de l'administration, votre absence n'est plus soumise à autorisation du chef d'établissement.

Vous avez une convocation officielle et le chef d'établissement ne peut s'y opposer sauf nécessité absolue de service (une situation exceptionnelle qui touche à la sécurité) qui doit être motivée par écrit. Vous n'avez pas non plus à rattraper ces heures.

Si cela peut faire sourire, cela reflète surtout les exigences farfelues de certains chefs d'établissement.

 

Vous avez également droit à des congés pour formation syndicale ou pour participer à des stages syndicaux.

Titulaires, stagiaires et contractuels ont droit à 12 jours rémunérés par an. Pour en savoir, plus, cliquer ICI.

 

 

 

Le SE-Unsa a demandé une audience à Madame la rectrice afin de faire le bilan de cette rentrée et évoquer les difficultés rencontrées sur le terrain. N'hésitez pas à nous faire remonter vos problématiques. Nous sommes vos porte-voix.

 

 

Mieux connaitre le SE-Unsa, cliquer ICI.

Mis à jour le 26 septembre 2022