NouveautĂ© importante et symbolique du baccalaurĂ©at 2021, le grand oral est un objet en cours dâappropriation pour de nombreux professeurs dâenseignement de spĂ©cialitĂ©.
Comment se dĂ©roulera lâĂ©preuve ?
Le jury choisira une des deux questions prĂ©parĂ©es par le candidat, qui prĂ©sentera son sujet durant 5 minutes, debout et sans notes. Un entretien de 10 minutes et 5 minutes de questions sur lâorientation permettront au total au candidat de montrer « la soliditĂ© des connaissances, sa capacitĂ© Ă argumenter et Ă relier les savoir, lâexpression et la clartĂ© du propos, lâengagement dans la parole, la force de conviction et la maniĂšre dâexprimer une rĂ©flexion personnelle », ainsi que ses motivations.
Quel cadrage pour lâĂ©valuation ?
LâInspection gĂ©nĂ©rale de lâĂ©ducation, du sport et de la recherche (IgĂ©sr) vient de publier un document de cadrage qui sâavĂšrera utile pour les professeurs et leurs Ă©lĂšves. Celui-ci dĂ©taille en effet, tant en voie gĂ©nĂ©rale que technologique, les processus pĂ©dagogiques en Ćuvre dans la prĂ©paration du Grand oral, qui permettent de construire et dâaccompagner le projet de lâĂ©lĂšve.
Pour la voie technologique, le « projet » est un marqueur fort de la voie technologique, mĂȘme sâil ne figure pas explicitement dans les textes rĂ©gissant le Grand oral.
Dans la voie gĂ©nĂ©rale, lâentrĂ©e est diffĂ©rente en fonction des champs disciplinaires (littĂ©raires et scientifiques), des voies et des sĂ©ries.
Un inventaire de sujets possibles est parfois présenté.
Pour la voie technologique, le « projet » est un marqueur fort de la voie technologique, mĂȘme sâil ne figure pas explicitement dans les textes rĂ©gissant le Grand oral.
Dans la voie gĂ©nĂ©rale, lâentrĂ©e est diffĂ©rente en fonction des champs disciplinaires (littĂ©raires et scientifiques), des voies et des sĂ©ries.
Un inventaire de sujets possibles est parfois présenté.
Et le travail en amont ?
Selon lâinspection gĂ©nĂ©rale, le Grand oral est « le rĂ©sultat dâun long processus dâaccompagnement pris en charge par lâensemble des enseignements », marquĂ© par « un accompagnement de tous les instants », un « travail de lâoralitĂ© Ă mener tout au long du cycle », « de terminale et mĂȘme auparavant ».
Lâavis du SE-Unsa
On apprĂ©cie la focale portĂ©e sur la pĂ©dagogie active et la construction des compĂ©tences tout au long du cycle, mais ses aspects relĂšvent encore des vĆux pieux, comme lâidĂ©e de commencer la prĂ©paration du Grand oral dĂšs le dĂ©but de la classe de Terminale. Or jusquâĂ la fin janvier, les professeurs de spĂ©cialitĂ© Ă©taient dans la course aux programmes pour prĂ©parer leurs Ă©lĂšves aux Ă©preuves nationales, maintenues coĂ»te que coĂ»te au mois de mars par le ministre. Les professeurs ont besoin de formations adaptĂ©es et dâun horizon clair et dĂ©gagĂ©.
Si le document de lâinspection gĂ©nĂ©rale Ă©claire la mise en oeuvre pĂ©dagogique du Grand Oral, il est publiĂ© bien tardivement pour cette annĂ©e.
Les inquiĂ©tudes sur cette Ă©preuve, dont lâorganisation des jurys, sa prĂ©paration tardive, les inĂ©galitĂ©s quâil peut engendrer chez les Ă©lĂšves en fonction des spĂ©cialitĂ©s et de leur capital culturel, alimentent ceux de lâincertitude liĂ©e Ă la crise sanitaire.