DĂšs la rentrĂ©e prochaine le chef dâĆuvre sera mis en place dans les classes de PremiĂšre bac pro. Si le principe de lâĂ©valuation reprend les grandes lignes de celle du CAP, il ne sâagira pas dâun copiĂ©/collĂ©.
Quelles spécificités peut-on attendre ?
Ce qui ne change pas par rapport au CAP
Comme pour le CAP, le chef dâĆuvre concernera les apprentis et les Ă©lĂšves de la formation initiale sous statut scolaire et portera essentiellement sur la dĂ©marche adoptĂ©e pour mener Ă bien le projet.
De mĂȘme, lâĂ©valuation sera composĂ©e dâun oral terminal de prĂ©sentation du chef dâĆuvre Ă hauteur de 50%. Lâautre moitiĂ© de lâĂ©valuation sera constituĂ©e dâune note de contrĂŽle consignĂ©e sur le livret scolaire ou le livret de formation du candidat.
Enfin, en raison du caractĂšre pluridisciplinaire du chef-dâĆuvre, lâoral se dĂ©roulera devant une commission composĂ©e dâun professeur dâenseignement professionnel et dâun professeur dâenseignement gĂ©nĂ©ral.
Des critĂšres dâĂ©valuation diffĂ©rents
Les compĂ©tences Ă©valuĂ©es au cours de lâoral seront « un peu plus Ă©tendues ».
Lâobjectif est de mobiliser chez le candidat « des capacitĂ©s dâautonomie, dâanalyse et de transposition de lâexpĂ©rience vĂ©cue ».
Au-delĂ de son projet de chef dâĆuvre, le candidat devra donc ĂȘtre capable de se projeter sur sa future dĂ©marche professionnelle.
Les critĂšres dâĂ©valuation seront basĂ©s sur une grille de compĂ©tences plus prĂ©cise et plus exigeante. Elle reste cependant Ă prĂ©ciser.
La durĂ©e de lâoral sera allongĂ©e par rapport au CAP. Il sâagira de prĂ©senter le projet pendant 5 minutes avant dâĂ©changer 10 minutes avec les examinateurs.
La question du coefficient dont sera affectĂ© le chef-dâĆuvre nâest pas encore totalement tranchĂ©e. On sâoriente toutefois vers un coefficient qui reprĂ©senterait 10 % du total des coefficients du diplĂŽme. Autrement dit, le coefficient devrait se situer entre 2 et 3. Câest, en tout cas, bien plus que le coefficient 1 retenu en CAP.
Lâavis du SE-Unsa :
Ă lâinstar de la voie gĂ©nĂ©rale et technologique, la voie professionnelle semble tenir son « grand oral ».
Il reste toutefois, de nombreuses questions à régler pour que cette évaluation se déroule dans les meilleures conditions pour les candidats comme pour les enseignants.
Câest le cas, par exemple, du maintien Ă©ventuel de la note de chef dâĆuvre en cas dâĂ©chec Ă lâexamen.
Par ailleurs, si lâon peut, en effet, attendre plus dâun Ă©lĂšve de bac pro et notamment une « capacitĂ© de transposition » entre sa participation au projet son projet professionnel, il faut savoir comment concrĂštement cela se retrouvera dans la grille de notation pour assurer une vĂ©ritable homogĂ©nĂ©itĂ© dans lâĂ©valuation et Ă©viter un oral qui sâapparenterait davantage Ă un second oral de stage.
Enfin, le SE-Unsa salue le poids relatif attribuĂ© au chef dâĆuvre dans ce diplĂŽme.
Le choix dâattribuer un coefficient significatif et plus Ă©quitable dâune spĂ©cialitĂ© Ă lâautre serait une vĂ©ritable avancĂ©e.
Nous continuons Ă revendiquer des dispositions semblables en CAP.
Cela permettrait notamment une meilleure reconnaissance de lâinvestissement des Ă©lĂšves et des enseignants dans ce dispositif interdisciplinaire exigeant.
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Mis Ă jour le 10 mars 2020