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Transformation de la voie pro : on en est oĂą ?
Article publié le mercredi 26 janvier 2022.
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À l’heure où se prépare le prochain Comité de suivi du 1er février, il est temps de faire le point sur plus de deux ans de travaux et d’avancées à tout petits pas…
 
 
Un dialogue constructif mais dont les effets se font attendre...
 
Depuis la mise en place d’un comité de suivi lors du lancement de la réforme de la voie professionnelle en septembre 2019, les discussions ont toujours été riches et intéressantes.
Tous les acteurs de la communautĂ© Ă©ducative ont systĂ©matiquement eu voix au chapitre. Organisations syndicales, personnels de direction, reprĂ©sentants des Ă©lèves ou des parents proposent des points de vue singuliers mais souvent complĂ©mentaires. La confrontation de ces sensibilitĂ©s des diffĂ©rents acteurs de terrain donne lieu Ă  des dĂ©bats souvent passionnants.
 
Des exemples de rĂ©ussites ou d’applications exemplaires de dispositifs (projets, fonctionnement en famille de mĂ©tiers...) de la rĂ©forme permettent de nourrir les Ă©changes et d’ouvrir le champ des possibles. NĂ©anmoins, il ne s’agit que bien souvent de vitrines qui ne sauraient reprĂ©senter le quotidien de la plupart des lycĂ©es pro de France. 
 
De plus, l’urgence de la situation sanitaire a rendu les conditions de travail de nos collègues très compliquées et la charge de travail est devenue quasiment intenable.
 
De toute Ă©vidence, la mise en place de la plateforme Brio ou la possible initiation Ă  la philo en terminale vont dans le bon sens mais ne sont pas Ă  la hauteur des enjeux. Il faut faire beaucoup plus et plus rapidement.
 
Pour le SE-Unsa, la voie pro ne peut se payer de mots. Des avancées plus significatives sont attendues et des objectifs doivent être fixés afin de mesurer le chemin parcouru et l’impact effectif sur le terrain.
 
 
Un manque Ă©vident de moyens
 
Nous le rĂ©pĂ©tons depuis la publication des premiers textes : la rĂ©forme ne pourra porter ses fruits qu’à condition d’obtenir l’assentiment et l’engagement de tous les personnels chargĂ©s de la mettre en Ĺ“uvre. Force est de constater que c’est loin d’être le cas.
Malgré l’intérêt de nos collègues pour certains dispositifs tels que la co-intervention qui permettent d’envisager l’enseignement autrement, la déception prend souvent le pas sur les velléités d’expérimenter d’autres organisations pédagogiques.
 
Comment mener efficacement et sereinement un projet comme le chef-d’œuvre en bac pro alors que les horaires professeurs sont insuffisants ?
La grille horaire doit impérativement être revue pour attribuer des heures supplémentaires pour le chef-d’œuvre et l’enseignement de certaines disciplines (notamment en enseignement général).
 
Pour le SE-Unsa, des moyens doivent être abondés pour permettre un enseignement dans un cadre apaisé et sécurisant.
 
 
Des demandes toujours non satisfaites
 
Avant mĂŞme la reconnaissance financière, nos collègues veulent du temps :
  • le temps de pouvoir travailler en Ă©quipe pour construire des sĂ©quences innovantes ;
  • le temps d’évaluer et d’amĂ©liorer les actions menĂ©es dans le cadre de leurs projets ;
  • le temps de rencontrer les familles pour les accompagner dans des procĂ©dures d’orientation toujours plus complexes et chronophages.
De même, au-delà des indispensables moyens, c’est une simplification que nous attendons. La superposition de dispositifs interdisciplinaires complexes déployés dans des structures tentaculaires comme les Campus des Métiers et Qualifications fait perdre à nos collègues les objectifs et le sens de ce qu’ils font au quotidien. Ce manque de lisibilité nuit également à nos élèves qui ont cruellement besoin de repères et de cadres bien identifiables.
C’est ainsi qu’un seul dispositif interdisciplinaire devrait ĂŞtre conservĂ© en voie professionnelle. Il pourrait rĂ©pondre au double objectif suivant :
  • privilĂ©gier un enseignement en co-intervention,
  • s’appuyer sur une pĂ©dagogie de projet pour rendre les Ă©lèves acteurs de leur formation.
Enfin, au regard de la situation sanitaire, les modules de terminale n’ont pu être mis en place de manière satisfaisante au grand dam des enseignants et de leurs élèves. La crise sanitaire n’a pas facilité les choses en rendant parfois impossible le travail partenarial et les échanges avec les professionnels.
 
Pour le SE-Unsa, la réforme mise en place est trop lourde, qui plus est dans un contexte dégradé. Le déploiement de la TVP sur tous les niveaux depuis cette rentrée a mis en lumière la complexité des dispositifs.
Un allègement qui rendrait davantage de temps au disciplinaire et qui simplifierait l’interdisciplinaritĂ© serait le bienvenu Ă  la fois pour les conditions de travail des PLP et pour la rĂ©ussite de leurs Ă©lèves.

 

 
 
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