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Quand les spécialités ne riment pas toujours avec diversité
Article publié le mercredi 5 janvier 2022.
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L’esprit de la rĂ©forme des lycĂ©es Ă©tait de rendre l’élève acteur de son processus d’orientation et de lui donner la possibilitĂ© de choisir librement, outre le tronc commun, les enseignements qu’il suivrait. Le principe Ă©tait simple : un Ă©lève qui choisit ce qu’il Ă©tudie parce qu’il a un objectif ou parce qu’il aime la discipline est un Ă©lève plus attentif et surtout plus investi.
 
 
Une thĂ©orie allĂ©chante, une rĂ©alitĂ© qui l’est beaucoup moins
 
Faute de moyens, des seuils ont été établis pour l’ouverture de certaines spécialités. Aussi, l’offre de formation s’est vue restreinte dans certains établissements. Par exemple, on est très loin de retrouver en nombre des spécialités telles que LLCE espagnol.
 
Si la rĂ©forme a vu disparaĂ®tre les sĂ©ries, force est de constater que les stigmates de la sĂ©rie S rĂ©putĂ©e d’excellence demeurent. Le poids des spĂ©cialitĂ©s scientifiques est ainsi encore très prĂ©sent dans l’esprit et le choix des Ă©lèves. En première, la spĂ©cialitĂ© mathĂ©matiques reprĂ©sente 60,6 % de l’ensemble des demandes, suivie par SES (43,6 %), Physique-Chimie (41,5 %) et SVT (39,5 %). En parallèle, la triade mathĂ©matiques- physique/chimie-SVT Ă©tait la plus suivie.
 
En terminale, mĂŞme constat : les combinaisons de spĂ©cialitĂ©s scientifiques reprĂ©sentent près de la moitiĂ© des choix des Ă©lèves. La spĂ©cialitĂ© mathĂ©matiques, mĂŞme si elle fait partie des plus abandonnĂ©es, reprĂ©sentent 41 % de leur choix, 34 % pour la physique/chimie et 27 % pour les SVT.
 
 
Une lente évolution…
 
Les choses Ă©voluent tout de mĂŞme un peu. On constate en effet qu’en matière de progression, en première, ce sont les spĂ©cialitĂ©s en sciences humaines qui augmentent le plus : SES (+ 5,7 %), histoire-gĂ©ographie, gĂ©opolitique et sciences politiques (+ 3,6. %), humanitĂ©s, littĂ©rature et philosophie (+ 2,8 %). En parallèle, La triade histoire-gĂ©ographie, gĂ©opolitique et sciences politiques – humanitĂ©s, littĂ©rature et philosophie – sciences Ă©conomiques et sociales connaĂ®t la plus forte augmentation (+ 1,5 %). De plus, en terminale, l’une des spĂ©cialitĂ©s la moins abandonnĂ©e est SES qui est d’ailleurs l’une des plus suivies.
 
 
L’avis du SE-Unsa
 
Le SE-Unsa revendique un financement à la hauteur d’une offre de formation la plus large possible afin de ne pas dévoyer l’esprit initial de la réforme et laisser effectivement toute liberté aux élèves de choisir leurs enseignements de spécialité en accord avec l’orientation choisie mais aussi avec ce qu’ils aiment.
 
Il est comprĂ©hensible que les CPGE scientifiques et les filières scientifiques de l’universitĂ© attendent de leurs futurs Ă©tudiants qu’ils aient suivi des enseignements de spĂ©cialitĂ©s scientifiques mais, pour d’autres formations, des parcours non scientifiques mĂ©ritent tout autant d’être valorisĂ©s.
 
La rĂ©forme a fait disparaĂ®tre les sĂ©ries et il ne faudrait pas que les organismes de formation les recrĂ©ent, de fait, en recrutant leurs Ă©tudiants Ă  partir de reprĂ©sentations erronĂ©es qui associeraient bons Ă©lèves et sciences uniquement.

 

 
 
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