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Heures sup’ pour les AED : une fausse bonne nouvelle
Article publié le mercredi 17 novembre 2021.
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Au CTMEN du 9 novembre, le ministère a prĂ©sentĂ© un dĂ©cret qui permet aux AED d’effectuer des heures supplĂ©mentaires. L’ensemble des organisations syndicale ont votĂ© contre ce texte. Le SE-Unsa a expliquĂ© une fois encore les missions de ces personnels et tentĂ© de faire mieux encadrer le texte.
 
 
Non, ce n’est pas une avancée sociale
 
Le ministère présente cette mesure comme une revalorisation, or les heures supplémentaire ne constituent pas pour nous une avancée sociale. Nous avons demandé que ces heures supplémentaires soient effectuées uniquement sur la base du volontariat de l’agent. L’acceptation des heures supplémentaires ou non par un AED ne doit pas devenir un motif de non-reconduction de son contrat.
 
Pour le SE-Unsa le paiement de ces heures ne doit pas non plus conduire un AED Ă  temps incomplet Ă  gagner davantage qu’un AED Ă  temps complet. 
D’autre part, le taux de rĂ©munĂ©ration de 13,11 € nous semblait trop bas au regard d’autres dispositifs dĂ©jĂ  en vigueur. L’administration n’a pas souhaitĂ© revenir sur ce point.
 
 
Les AED sont des personnels de vie scolaire 
 
LE but affichĂ© est d’utiliser ces heures supplĂ©mentaires pour assurer la continuitĂ© pĂ©dagogique, les AED encadrant des groupes d’élèves visionnant des modules du Cned lors de l’absence d’un professeur. 
 
Dans certains établissements, les AED sont les couteaux suisses. Dès qu’un service ne peut plus absorber la charge de travail, les AED sont appelés en renfort au détriment de leurs missions premières. Ils font partie de la vie scolaire, leurs missions y sont fondamentales et leur nombre est déjà insuffisant dans beaucoup d’établissements.
 
 
À côté de la plaque…
 
À un malaise des AED, le ministère répond par l’attribution d’heures supplémentaires. Ces contractuels effectuent près de 41 h hebdomadaires en établissement pour un contrat à temps plein, sans crédit de formation. Ils ne bénéficient pas des primes REP/REP+. Ils ne sont pas CDIsables au bout de 6 ans d’ancienneté.
Il sera donc plus avantageux pour les employeurs d’engager des personnels à temps incomplet, ce qui peut constituer un facteur de désorganisation dans les grands établissements.
 
 
L’avis du SE-Unsa 
 
Le SE-Unsa peut entendre que des heures supplĂ©mentaires pour les AED permettent une amĂ©lioration du fonctionnement de certains Ă©tablissements. Cependant, le risque de dĂ©rives quant Ă  leur utilisation perdure. 
 
Au-delĂ  des risques de dĂ©rives, l’Unsa Éducation rappelle que l’attribution d’heures supplĂ©mentaires ne constitue pas un progrès social ; encore moins quand il s’agit de catĂ©gories faiblement rĂ©munĂ©rĂ©es, encore moins et surtout avec un taux de rĂ©munĂ©ration des heures supplĂ©mentaires si bas. 
 
Attribuer des heures supplĂ©mentaires aux AED et les rĂ©munĂ©rer n’est pas un "geste" du ministre envers ces personnels mais le minimum que puisse faire un employeur quand il a besoin de main d’œuvre supplĂ©mentaire.
 
La vraie bonne nouvelle serait que les personnels soient rĂ©munĂ©rĂ©s suffisamment et Ă©quitablement pour qu’ils vivent correctement et voient leurs conditions particulières d’exercice reconnues quand c’est le cas.
 
 
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