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Enseigner l’esclavage, une histoire à rendre commune
Article publié le mercredi 12 mai 2021.
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La loi dite Taubira, qui cĂ©lèbre ses vingt ans ce 10 mai 2021, a reconnu les traites et l’esclavage comme des crimes contre l’humanitĂ©, et comme un pan de notre histoire Ă  transmettre Ă  travers une journĂ©e nationale de commĂ©morations et par l’enseignement. NĂ©anmoins, celui-ci n’est pas dispensĂ© de la mĂŞme manière en mĂ©tropole et en outre-mer.
 
 
Une partie intégrante de notre histoire commune
 
La loi Taubira a portĂ© un Ă©clairage sur ce passĂ© qui nous est commun en le qualifiant de crime imprescriptible, mais aussi en encourageant la recherche historique et en rendant obligatoire son enseignement sur tout le territoire français. Son article 2 stipule que Les programmes scolaires et les programmes de recherche en histoire et en sciences humaines accorderont Ă  la traite nĂ©grière et Ă  l’esclavage la place consĂ©quente qu’ils mĂ©ritent.
 
La recherche historique permet de mieux comprendre la complexité de cette histoire qui a impacté le monde et qui a construit l’identité plurielle de notre citoyenneté. En effet, en 1789, près d’un million d’esclaves vivaient dans les colonies françaises, des africains déportés sur décision du pouvoir royal. De cette histoire subsistent des préjugés que l’enseignement de l’histoire doit éclairer et déconstruire.
 
 
Des programmes toujours différenciés en outre-mer
 
Après l’adoption de la loi, les programmes nationaux ont Ă©tĂ© modifiĂ©s et la place dĂ©diĂ©e Ă  la question des traites, de l’esclavage et de leur abolition est un peu plus importante dans l’enseignement. Mais depuis 2000 en outre-mer, les programmes sont adaptĂ©s, c’est-Ă -dire qu’il y a des ajouts en fonction des territoires ultramarins.
 
Du CM1 à la sixième, les ajouts invitent à s’appuyer sur des situations locales ou régionales afin notamment de fixer des repères spatiaux et temporels.
Par exemple, à Mayotte, ils peuvent s’inscrire dans le cadre de la civilisation swahilie et de la mise en place des sultanats.
 
De la cinquième Ă  la troisième, il est prĂ©conisĂ© d’aborder l’inĂ©gal impact de la RĂ©volution française et de l’Empire sur la question de l’esclavage. De plus, les programmes des lycĂ©es d’outre-mer et des lycĂ©es professionnels de mĂ©tropole visent Ă  Ă©tudier spĂ©cifiquement par exemple la rĂ©volution de Saint-Domingue qui aboutit en 1804 Ă  l’indĂ©pendance d’HaĂŻti après le rĂ©tablissement de l’esclavage par NapolĂ©on en 1802 alors qu’il avait Ă©tĂ© aboli en 1793 ; une rĂ©volte essentielle pour comprendre le rĂ´le exercĂ© par les esclaves dans leur libĂ©ration. Cela permet en outre de porter une attention particulière aux mouvements de libĂ©ration antĂ©rieurs Ă  l’abolition de 1848.
 
 
L’avis du SE-Unsa
 
Le SE-Unsa soutient la journée mémorielle du 10 mai et l’obligation d’enseigner l’histoire des traites, de l’esclavage et de leurs abolitions. Néanmoins, les éléments programmatiques spécifiques existant dans les territoires d’outre-mer pourraient certainement mieux éclairer les élèves hexagonaux sur cette histoire qui nous est commune. À l’heure où des discours et des actes identitaires se multiplient, apprendre notre passé commun est fondamental. En effet, il est le terreau pour rendre effectif les idéaux de la République .
 
 
Ressources en ligne
 
Mobilisation de l’Unsa
 
Histoire
>> Hors-série, L’histoire de l’esclavage, L’Histoire par l’image
>> Concours la Flamme de l’égalité, ministères chargés de l’Éducation nationale, de la Citoyenneté et des Outre-mer, la Délégation interministérielle à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT (DILCRAH) et la Fondation pour la mémoire de l’Esclavage
 
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