SECTION ACADÉMIQUE SE-Unsa de CRETEIL -
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La technologie, la grande délaissée de l’éducation nationale
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Qui n'a pas plein de souvenirs de ses années de technologie, de ses fabrications, de ces objets qu'il rapportait chez lui... oui mais tout cela est du passé, les programmes ont bien changé, se sont adaptés pour répondre aux besoins de nos élèves d’aujourd’hui et de notre société.

 

Cette matière tant de fois réformée est aujourd’hui laissée à l’abandon par l’éducation nationale. Depuis plusieurs années maintenant, elle n’est plus désirée et ce n’est pas son apparition au Diplôme National du Brevet lors de la réforme du collège en 2016 qui y changera quelque chose.

 

Mais que s’est-il passé ? Comment en sommes-nous arrivés là ? Plusieurs facteurs et de circonstances. Tout d’abord, le concours exclusif technologie (CAPET Technologie) a disparu en 2012 et laissé place à un CAPET SII avec différentes dominantes. Ce concours permet aux lauréats de choisir entre enseigner au lycée en SII ou en Technologie au collège. Il faut bien se l’avouer, le collège est souvent délaissé.

En 2012 avec la réforme du bac technologique, l’éducation nationale a bien essayé de combler le vide en basculant les profs de STI en techno, mais le vide était trop grand.

 

Les réformes de 2006 puis 2008 avaient déjà fait bondir les collègues en laissant moins de place à la démarche de problème technique qui favorisait la fabrication et la construction dans des classes souvent dédoublées pour permettre de meilleurs apprentissages de cette matière plus « technique Â».

 

Mais force est de constater que toutes les recommandations de dédoublement ou de travail en effectifs réduits ont disparu, laissant même le niveau 6ème, dernier rescapé, au bon vouloir du conseil pédagogique dans les établissements et d’une répartition tripartite avec les SVT et Sciences Physiques.

 

Quel constat à l’heure d’aujourd’hui ? Les départs à la retraite ne sont pas remplacés, la matière ne recrute plus (les postes ouverts au concours SII ne couvrent même pas les besoins de la discipline), le nombre de contractuels explose chaque année et de nombreux élèves se retrouvent sans enseignants.

Quelles conséquences ? La première concerne les collègues titulaires qui sont bloqués dans leur académie. Plus aucune possibilité de mutation, le nombre de points nécessaires étant exorbitant, des académies ne permettent parfois aucune entrée. Le moral des enseignants de technologie est au plus bas, les démissions sont de plus en plus évoquées, les demandes de disponibilités nombreuses…

 

A l’heure actuelle, l’exemple de l’académie de Créteil est saisissant : un quart des enseignants sont contractuels et à la rentrée 2018 il manquait plus de 100 enseignants de technologie à temps plein, autant de collèges et d’élèves sans solutions. Il faudra parfois des mois pour combler les postes par des contractuels. Dans certains collèges, les élèves se présenteront au Brevet en n’ayant eu que quelques heures de cours. Et que dire du mode de recrutement de ces collègues ? Non formés, n’ayant pour certains jamais vu un inspecteur et que l’on envoie dans des établissements aux diverses problématiques…

 

Alors que faisons-nous ? Quelles solutions apporter à tous les collègues en détresse ? Qu’apportons-nous comme solution aux nombreux élèves en attente d’enseignement ?

 

Il est temps que l’éducation nationale prenne ses responsabilités. La situation ne peut plus durer et TOUS les enseignants de Technologie méritent du respect, de la considération et des réponses à leurs questions.

 

Le SE-Unsa de Créteil s’empare dès aujourd’hui de la question et travaille au quotidien pour apporter des solutions.

 

 
 
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