Le statut d’enseignant n’est pas gravé dans le marbre, et va certainement évoluer dans un futur proche. Mais face à des tâches de plus en plus multiples (enseignement, accompagnement des élèves et des parents, prise en compte de la diversité des apprenants et des méthodes d’apprentissages, évaluation par compétences, utilisation des outils numériques …), l’enseignant a besoin de temps. De plus en plus de temps. Pour se former d’une part, mais aussi pour préparer ses séances, ses évaluations et assurer un suivi de qualité pour chacun de ses élèves.

Rappelons ici la position du SE-Unsa, à travers un extrait de son projet syndical : « Le SE-Unsa pointe la nécessité d’abaisser le temps de service devant les élèves pour intégrer officiellement dans le temps de service global certaines activités telles la concertation, l’accompagnement pédagogique des élèves, le tutorat-élèves, l’implication dans l’équipe éducative pour la scolarisation d’enfants en difficulté ou en situation de handicap, le suivi individualisé, l’aide au travail méthodologique, les relations avec les familles et l’environnement des établissements, les périodes de formation en milieu professionnel, l’élaboration des projets d’école ou d’établissement, l’accompagnement et complément de formation à la VAE … Â»

Et que propose l’Education Nationale ? La suppression de 2 600 postes enseignants dans le second degré pour la rentrée 2019, alors que les effectifs sont en hausse, avec des augmentations de 38 000 élèves pour le collège et 8 000 élèves pour le lycée général technologique. Avec une seule recette en guise de solution : la deuxième heure supplémentaire imposée. Merci Monsieur le Ministre. Nous voguons dans le déni des attentes des enseignants, qui ne veulent pas enseigner plus pour moins bien enseigner ! Nous sommes soucieux de la réussite de chacun de nos élèves et d’un accompagnement le plus efficace possible pour que chaque apprenant soit sur le chemin du progrès et de la réussite. Et cela nous semble possible malgré la diversité des niveaux de nos élèves. Mais pas en nous faisant crouler de fatigue sous de nombreuses heures devant des classes surchargées !

Aussi le SE-Unsa appelle tous les collègues à réagir :

• En signant la pétition pour refuser cette deuxième heure supplémentaire imposée (Lien internet : enseignants.se-unsa.org/2eme-heure-sup-imposee-pour-nous-c-est-non)

• En participant à la grève le 12 Novembre pour que le gouvernement renonce à ce projet, car s’il est clair que notre syndicat préfère le dialogue aux manifestations, il sait aussi dire non quand la politique proposée va à l’encontre du bon sens le plus élémentaire.