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Des mathématiques au collège
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Des mathématiques au collège.

De Laurent Bayssière (Militant SE-Unsa et professeur de mathématiques au collège de la Queue en Brie dans le Val-de-Marne).


 

Avant de commencer la lecture de cet article, je vous conseille d’aller faire un tour sur le site « l’Ecole de Demain Â» de Stéphanie de Vanssay : vous y trouverez un article de Guillaume Caron (du 6 Novembre 2011) dans la rubrique « mathématiques Â», fort intéressant, qui pose bien les bases de l’enseignement de notre matière.

 

Car susciter l’enthousiasme de nos élèves dans l’activité mathématique reste une gageure.

 

Avec un effectif de 24 élèves, comme le propose le SE-Unsa dans son projet syndical, cela sera plus facile, notamment pour faire de la pédagogie différenciée ; mais cela ne suffira pas.

 

Les problèmes (sept changements de programme en 30 ans, la faiblesse de la formation initiale et continue des professeurs des écoles, le manque de mixité sociale, les programmes très lourds par rapport au volume horaire …) sont connus depuis des années mais la mise en place des solutions semble si longue.

 

Quand un collège REP + jouxte un collège accueillant des élèves de milieux sociaux favorisés, la mixité sociale pourrait être établie … Citons le projet syndical : le SE-Unsa revendique une régulation révisée de l’affectation des élèves. Cette régulation doit instaurer, pour tout type d’établissement scolaire (écoles, lycées, collèges) et quels que soient les territoires concernés, les conditions d’une réelle mixité sociale, dans le cadre d’une politique globale impliquant les différents acteurs agissant dans le champ éducatif. Et quand il n’est pas possible de proposer la mixité sociale à un collège en raison de son isolement ou d’une concentration de collèges de même type, la mixité (je cite à nouveau le projet du SE-Unsa) passe notamment par une politique volontariste de rénovation urbaine et d’aménagement du territoire.

 

Pour le problème de formation, le député et médaille Fields 2010 Cédric Villani le pointe du doigt : « Nous préconisons la refonte du système de formation des enseignants et en particulier des professeurs des écoles parce que c’est en primaire qu’une bonne partie des choses se jouent. Quand on compare notre système aux systèmes internationaux qui ont fait leur preuve, la première chose qui saute aux yeux, c’est qu’en terme de volume horaire de formation, il y a un rapport de un à cinq. Â»

 

Faisons à nouveau un détour par le site de Stéphanie de Vanssay dans la rubrique mathématiques pour parcourir cette fois-ci l’article d’ Anthony Lozac’h (https://ecolededemain.wordpress.com/2013/11/15/developper-la-culture-scientifique-des-eleves-2-un-enjeu-au-coeur-de-la-refondation), qui nous parle notamment de formation, des professeurs des écoles, bien sûr, mais aussi des professeurs de mathématiques : Acquérir un niveau satisfaisant en SVT, chimie, technologie et sciences physiques pour pouvoir aborder des thèmes complexes avec nos élèves (climat, environnement, énergie …) semble désormais indispensable.

 

Si tout cela était mis en place, il serait plus facile de donner un maximum de sens et de favoriser le jeu pour que le plaisir des mathématiques éclose dans les pupilles de nos élèves.

 

Mais il y a encore un hic : le programme.

 

Malgré son changement en septembre 2016, il reste très lourd, et balayer l’ensemble des connaissances tout en prenant le temps de la découverte est complexe. Avec moins de savoirs à apprendre pour les élèves, les professeurs de mathématiques pourraient proposer davantage de tâches complexes, narrations de recherche, travaux numériques (notamment autour des algorithmes), activités transversales et autres projets innovants. Une progression spiralée, avec des propositions de remédiations, et la possibilité de travailler mais aussi d’évaluer plusieurs fois une même notion pourrait être beaucoup plus efficace pour l’apprentissage des savoirs et la maîtrise des compétences.

 

Enfin, les nouveaux programmes mériteraient quelques éclaircissements : Prenons par exemple les propriétés des puissances : elles n’y figurent plus. Les professeurs de collège doivent-ils malgré en tout en parler ou laisser cette notion aux collègues de lycée ? Et les identités remarquables : elles sont marquées dans le cycle 4 (cinquième, quatrième, troisième) uniquement à l’intérieur de parenthèses dans la colonne exemples de situations, d’activités et de ressources pour l’élève : « Etudier des problèmes qui se ramènent au premier degré (par exemple, en factorisant des équations produits simples à l’aide d’identités remarquables). Pourtant, dans la deuxième question de l’exercice 5 du sujet de mathématiques du Diplôme National du Brevet 2017, on peut lire : Â«  E = (3x + 8)² - 64. Développer E Â». Faut-il aborder cette notion à travers des exercices uniquement ? Cela n’est pas très clair.

 

Pour conclure, un brin de lyrisme : Les mathématiques sont belles. Poumons de nos pensées. Mettons tout en Å“uvre pour ne pas les ignorer.

 
 
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