SECTION ACADÉMIQUE SE-Unsa de CRETEIL -
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Quoi de neuf pour l’UPE2A à Créteil !!!
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A la rentrée 2014, tous les établissements accueillant une UPE2A « unité pédagogique pour élèves allophones arrivants* Â» devront appliquer les nouvelles modalités de mise en place de ce dispositif d’inclusion qui remplace les CLA (classes d’accueil).

Le dispositif UPE2A a déjà été expérimenté à la rentrée 2013-2014 dans de nombreux établissements parmi les 86 collèges (plus 18 collèges accueillant une UPE2A NSA - Non Scolarisés Antérieurement) et 23 lycées concernés dans l’académie de Créteil.

Notre constat : les différences de dotation d’un département à l’autre : 18h +3HSA dans le 94 au lieu de 26h + 1HSA dans les autres départements. Comment garantir l’égalité de traitement des élèves et des familles dans de telles conditions ? Face à ce constat et à l’émergence des difficultés rencontrées sur le terrain par les collègues, nous avons souhaité rencontrer les responsables institutionnels pour leur faire part de nos inquiétudes.

 

Plusieurs actions syndicales ont été menées au cours de l’année 2013-2014 :

-une première délégation intersyndicale et 4 enseignants experts ont été reçus par Mme la DASEN le 17.03.2014

-une seconde délégation constituée de 6 enseignants experts et de 6 représentants syndicaux a été reçue au Rectorat le 25.06.2014.

 

Le SE-UNSA, présent aux deux audiences, a soutenu les quatre points forts revendiqués par les enseignants :

  • demande du maintien des 26h poste + 1 HSA dans le 94 comme dans le 77 et le 93.

  • maintien d’une intégration décidée par les enseignants et eux seuls, uniquement sur des critères pédagogiques.

  • maintien du groupe classe.

  • maintien de la charge de professeur principal au professeur titulaire du poste spécifique et de l’indemnité de professeur principal.

 

Ces délégations qui se sont appuyées sur l’expertise des enseignants spécialisés et sur des cas concrets ont permis de faire remonter des questions préoccupantes sur lesquelles nous resterons vigilants. A savoir : les situations très compliquées engendrées par le chevauchement inévitable des heures d’UPE2A et des heures en inclusion dans les classes de chaque niveau. Dans de nombreux cas, les élèves n’ont pas pu suivre l’intégralité du volume horaire d’une discipline en inclusion ce qui a entraîné une perte de continuité et de stabilité dans leurs apprentissages. Face à ce contexte, les professeurs ont des difficultés à bâtir une progression et les élèves les plus fragiles en sont les premiers impactés. La complexité des emplois du temps entraîne aussi des difficultés de gestion des absences pour la vie scolaire.

 

Le SE-UNSA déplore les conséquences de ces dysfonctionnements sur des enfants déjà fragilisés par l’exil et par des situations souvent précaires et qui ont besoin de repères structurants et rassurants. Nous demandons le soutien de notre institution pour assurer les meilleures conditions de l’intégration des élèves allophones arrivants.

 

Nos actions et nos revendications :

Concernant le maintien des 26HP+1HSA, nous maintenons nos revendications. Le rectorat justifie les différences de dotation entre le 94, le 93 et le 77 par les différences sociologiques et géographiques des trois départements. Si nous pouvons comprendre que des aménagements sont parfois nécessaires d’un département à l’autre en fonction des particularités géographiques et sociologiques nous ne pouvons accepter que ces aménagements entraînent des inégalités envers les élèves et les familles.

 

Nous avons obtenu le maintien de la prime du professeur responsable de l’UPE2A mais celui-ci perd son statut de Professeur Principal. Cette prime prendra une autre dénomination.

La perte du statut de PP soulève une autre question : le suivi des élèves allophones en conseil de classe. Les conseils dédiés aux élèves allophones permettaient un suivi spécifique et faisaient appel à l’expertise des enseignants de CLA.

 

Sur la question de l’inclusion : nous ne nous y opposons pas mais défendons l’idée d’un système souple adapté aux progrès des élèves et qui prenne en compte l’expertise première des professeurs. Nous demandons le maintien d’une intégration décidée par les enseignants reposant uniquement sur des critères pédagogiques.

 

Concernant le suivi des élèves après la sortie du dispositif : une dotation de 3h sera attribuée pour les élèves sortis du dispositif, sur dossier, aux collèges qui en feront la demande. Nous suggérons au rectorat de faire apparaître ces heures dans les DHG sans avoir à les demander.

 

Nous réaffirmons le besoin indispensable de formation**, notamment pour les enseignants qui accueilleront ces élèves en inclusion dans leurs classes dès le début de l'année.

 

Face à l’absence d’un état des lieux de ce qui a été mis en place cette année, nous avons alerté le Rectorat sur l’urgence d’organiser une table ronde entre l’institution et les professeurs d’UPE2A pour établir un bilan de ce qui fonctionne ou ne fonctionne pas. Le Rectorat a indiqué qu’un groupe de pilotage et d’impulsion GPI (composé de 2 ou 3 enseignants) mis en place par le CASNAV serait en mesure de communiquer son rapport au cours du premier trimestre 2015.

 

Nous poursuivrons notre action à la rentrée 2014-2015 et veillerons à ce que les élèves allophones bénéficient de toutes les chances de réussite dans leur scolarité et leur orientation !

 

*Textes officiels  : circulaire n° 2012-141 et 2012-142 du 2-10-2012.

**Voir sur le site du CASNAV « les aides négociées Â». http://casnav.ac-creteil.fr/spip/spip.php?rubrique54

 

Sandrine Roux

Secrétaire Académique Lycées-collèges

 

 

 

 
 
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