Les étudiants se destinant aux métiers de l’enseignement ont la possibilité de faire plusieurs types de stages :

- des stages en observation et en pratique accompagnée. Ils consistent pour les étudiants placés auprès d’un enseignant, dans un premier temps à l’observer faire cours. Ensuite, ils sont amenés à faire cours à leur tour pendant que le titulaire reste physiquement à leurs côtés. Un échange doit ensuite avoir lieu pour partager le vécu de la situation.

- des stages en responsabilité. Le titulaire quitte sa classe, dans le meilleur des cas pour suivre une formation mais c’est rare ! (la plupart du temps, il reste dans son établissement sur d’autres tâches dont le contenu n’est pas défini). L’étudiant assure la totalité des cours, seul face aux élèves. Il est rémunéré à hauteur de 617.40€ bruts par semaine pour un maximum de six semaines. Il signe un contrat de travail.

Par ailleurs, de nombreuses universités imposent d’avoir effectué un stage pour pouvoir obtenir le master. Cette situation est de nature à créer quelques tensions dans les établissements. En effet, laisser sa ou ses classes en responsabilité, pendant un maximum de six semaines à un étudiant sans formation peut avoir de quoi inquiéter.  Tout cela n’est pas sans rappeler les méthodes qui stipulaient que pour apprendre à nager il suffit de lancer les gens à l’eau et advienne que pourra !

Pour le SE-Unsa, le procédé est inacceptable tant du point de vue des étudiants que des titulaires. Nous rappelons que l’accueil d’un étudiant relève du volontariat. On viendrait à en douter au regard des plus ou moins « amicales pressions Â» que subissent de nombreux collègues. Encore une fois, l’apprentissage à marche forcée n’a jamais représenté une quelconque panacée. Par dogmatisme et aveuglement, la masterisation passe par profits et pertes des années de réflexion en matière de formation. Comme il le fait depuis le début, le SE-Unsa continuera de combattre cette réforme.