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L’éducation prioritaire pour tous, y compris pour les LP !
Article publié le lundi 5 octobre 2020.
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Ă€ quelques rares exceptions, les lycĂ©es sont exclus de l’éducation prioritaire. Toutefois, des labellisations parfois obscures se superposent : « politique de la ville Â», « zone sensible Â», « affectation prioritaire Ă  valoriser Â». Depuis 2015, le dispositif APV a d’ailleurs Ă©tĂ© supprimĂ©. Quelles consĂ©quences peut-on craindre pour les personnels ?
 
 
Des labellisations complexes et aléatoires
 
Plusieurs dispositifs existent et se superposent depuis plus de 25 ans. Les personnels enseignants (y compris les professeurs documentalistes) bénéficient à ce titre de quelques avantages.
 
  • Politique de la ville  : issue du classement Violence (liste parue au BO du 08/03/2001). Les personnels des Ă©tablissements classĂ©s Ă  ce titre bĂ©nĂ©ficient de l’avantage spĂ©cifique d’anciennetĂ© (Asa), c’est-Ă -dire un avancement accĂ©lĂ©rĂ© de 3 mois pour les trois premières annĂ©es d’exercice, puis deux mois par an).
     
  • Zone urbaine sensible : ce classement, liĂ© Ă  la Politique de la ville, donne droit Ă  une NBI (nouvelle bonification indiciaire) de 30 points qui s’ajoute au traitement indiciaire brut des personnels. Cela reprĂ©sente près de 140 euros par mois. Le dĂ©cret de 1996 avec la liste des communes est consultable ici. La liste actualisĂ©e des Quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV), qui se substituent aux Zones urbaines sensibles (Zus), est disponible lĂ .
     
  • APV (Affectation prioritaire justifiant une valorisation) : supprimĂ© en 2014-2015, ce classement (compensation des lycĂ©es qui ne relevaient pas de la Politique de la ville) donnait droit Ă  une prioritĂ© en matière de mutation, prioritĂ© prolongĂ©e jusqu’en 2020 pour les lycĂ©es uniquement.
 
Une perte conséquente pour les collègues
 
Depuis la suppression de l’APV en 2015, la confusion et l’inquiĂ©tude règnent et ce d’autant que le dispositif transitoire arrive Ă  Ă©chĂ©ance.
 
Les enseignants ne bĂ©nĂ©ficiant plus des bonifications dans le cadre des mutations, ces Ă©tablissements risquent de devenir de fait moins attractifs. De plus, en cette pĂ©riode de restriction budgĂ©taire, les lycĂ©es n’ont mĂŞme plus la garantie d’obtenir des dotations abondĂ©es… Enfin, ces labellisations sont l’un des rares moyens pour les PLP d’accĂ©der au vivier 1 de la classe exceptionnelle.
 
L’enjeu est donc de taille. Ces avantages doivent ĂŞtre garantis pour reconnaĂ®tre le travail des collègues dans des conditions particulières. Les changements de titres, de classements ou de labels ne changent aucunement le profil des classes de LP. Les Ă©lèves accueillis restent les mĂŞmes et les difficultĂ©s sont toujours aussi prĂ©gnantes dans certains Ă©tablissements.
 
 
L’avis du SE-Unsa :
 
Pour le SE-Unsa, il faut rapidement clarifier la situation. Le ministère doit prendre ses responsabilitĂ©s en intĂ©grant les lycĂ©es professionnels concernĂ©s en Ă©ducation prioritaire au mĂŞme titre que les collèges. C’est une mesure d’équitĂ© et de justice sociale.
 
En attendant, il convient de revoir de toute urgence la carte des Ă©tablissements Politique de la ville et de la mettre en cohĂ©rence avec les Quartiers Prioritaires de la politique de la ville.
 
Cela permettrait de donner une perspective claire aux personnels qui accueillent des publics fragiles voire difficiles. Les conditions de travail et d’apprentissage dans ces établissements doivent être reconnues et sécurisées.
 
 
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