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SE-UNSA AMIENS


 Par SE-UNSA AMIENS
 Le  jeudi 10 juin 2021

REMUNERATION : deux marches posées mais un escalier à construire

 
Le premier axe des engagements annoncés par le ministre est la reconnaissance des personnels. Le ministre a annoncé les mesures budgétaires et financières pour 2022 : 700 millions d’euros seront consacrés à la revalorisation. L’effort pour cette année 2 de la revalorisation est conséquent, mais la révolution attendue et annoncée pour rattraper les retards de rémunération n’a pas eu lieu.
 
 
Un budget de 700 millions pour 2022
 
Avec un budget abondé de 400 millions d’euros pour de nouvelles mesures, de 100 millions d’euros pour financer en année pleine la première étape de la prime d’attractivité et de 200 millions d’euros au titre de la nouvelle participation de l’employeur à la protection sociale complémentaire, les données de l’équation budgétaire de 2022 sont posées.
 
 
Et après ? 
 
400 millions d’euros ne suffiront pas à répondre à la nécessité de rattrapage des rémunérations des personnels. Le niveau moyen de rémunérations des enseignants en France par rapport à la moyenne des pays de l’OCDE est actuellement inférieur de 7 % en début de carrière, ce qu’a rappelé le ministre, et de 20 % en milieu de carrière, ce qu’il a en revanche omis de préciser.
 
L’absence de loi de programmation n’est pas une découverte puisque le calendrier du quinquennat ne le permet plus. Le ministre a fixé l’objectif d’un salaire en début de carrière à 2 000 € nets/mois d’ici 2025, c’est une revendication que portait depuis des mois le SE-Unsa.
 
Pour le SE-Unsa, il est nécessaire de discuter et de publier d’ici la fin de l’année les décrets et arrêtés qui garantissent une dimension pluriannuelle.
Le SE-Unsa demandera aux futurs candidats à l’élection présidentielle de se positionner clairement sur l’avenir de ce chantier essentiel pour notre pays puisque, en effet, ce sera à la prochaine équipe dirigeante qu’il appartiendra de poursuivre la revalorisation amorcée.
 
 
Le détail des mesures actées
  • Création d’un observatoire des rémunérations et du bien-être
Cet outil sera utile pour étudier les différences de rémunération persistantes avec les autres pays comparables de l’OCDE, les différences de rémunération avec le reste de la Fonction publique d’État, celles entre le 1er et le 2d degrés, ainsi que la persistance des inégalités de rémunération entre les femmes et les hommes. 
C’est une demande que le SE-Unsa portait depuis plusieurs mois auprès du ministère.
 
  •  Montée en charge de la prime d’attractivité (PA)
Cette mesure vient prolonger la création en 2021 d’une indemnité qui concerne les enseignants, CPE et PsyEN, fonctionnaires et contractuels. C’est le véhicule budgétaire choisi par le gouvernement pour revaloriser les débuts de carrière pour les fonctionnaires et les rémunérations les plus faibles des contractuels. 
 
Le SE-Unsa, lors des discussions à venir au mois de juin, demandera un élargissement de la plage des personnels éligibles à la prime d’attractivité. En effet, si les débuts de carrière ont effectivement un niveau de rémunération très faible en particulier au regard du niveau de formation, les milieux de carrière sont encore plus décrochés (20 % d’écart de rémunération par rapport à la moyenne de l’OCDE).