L’enseignement catholique s’invite dans le débat sur le mariage pour tous. Par un communiqué d’une hypocrisie que ne renierait pas Tartuffe, il se prononce contre l’Égalité. Le message des responsables de l’enseignement catholique est clair et l’appel à la mobilisation à peine déguisée : « Négliger les droits de l'enfant pour faire prévaloir un droit à l'enfant constituerait un très grave contresens dont les enfants seraient les premiers à pâtir. C'est pourquoi l'Enseignement Catholique est en désaccord avec une évolution législative ouvrant le mariage et la parentalité aux couples homosexuels » disent-ils, avant d’appeler les usagers de ses 8500 écoles à s’emparer du débat.
L’UNSA Éducation considère que cette prise de position de la part de cette institution est une preuve de plus qu’elle ne remplit en aucune façon, une mission de service public. Les 7 milliards de fonds publics versés par l’Etat aux structures de l’enseignement catholique devraient, au contraire, conduire ses responsables à la plus grande retenue. Doivent-ils être subventionnés avec l’argent de tous pour un militantisme déplacé qui s’ajoute à un prosélytisme assumé ? Pour l’UNSA Éducation, si un débat doit s’engager devant toute l’opinion, c’est celui-là.
Notre engagement pour l’Égalité ne faiblira pas, par principe, par humanisme mais également pour le respect de la dignité due à ceux que nous éduquons. Beaucoup de nos jeunes souffrent encore du regard d’anormalité supposé de leur orientation sexuelle. Trop, ne supportant pas ces mises à l’index en finissent avec la vie. Il est donc temps, dans la France du XXIe siècle, que l’Égalité soit une normalité. L’UNSA Éducation ne manquera pas ce combat contre l’obscurantisme et pour l’Égalité.

Ivry-sur-Seine, le 22 décembre 2012

Laurent Escure,
Secrétaire général de l'UNSA Éducation