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REFORME DU LYCEE : Compte-rendu de l’audience du 20/10 au cabinet du ministre.
Article publié le mardi 27 octobre 2009.
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La réforme « Chatel » entre dans la phase d’opérationnalisation des mesures annoncées par le président de la République.
 
Après une série de rencontres bilatérales dont l’objet est d’échanger avec chaque organisation sur les déclinaisons concrètes des mesures, une réunion multilatérale est programmée le 9 novembre. Elle sera l’occasion pour chaque organisation d’exprimer officiellement sa position et de faire connaître ses propositions.
Une deuxième série de réunions bilatérales abordera la question des grilles horaires de chaque classe. Lors d’une dernière réunion multilatérale, à la mi-novembre, le ministre fera part de ses choix.
Le ou les arrêtés définissant l’organisation de la « totalité » du lycée seront soumis au Conseil Supérieur de l’Education au début du mois de décembre.
 
Les échanges n’ont pas porté sur tous les aspects de la réforme mais se sont concentrés sur plusieurs points présentés comme encore « largement ouverts » à la discussion :
1) La rénovation de la classe de seconde
2) La réorganisation du cycle terminal des séries générales et des séries technologiques
3) L’accompagnement et le tutorat
 
1) La rénovation de la classe de seconde
 
Pas de grand bouleversement, mais la volonté de renforcer la dimension exploratoire de la classe de seconde au moyen de :
- l’inclusion de la LV2 (choisie actuellement par la quasi-totalité des élèves comme enseignement de détermination) dans le tronc commun,
- le choix de deux enseignements d’exploration d’1h30 chacun. L’offre serait assez largement redéfinie dans une optique de préparation des choix d’orientation dans le cycle terminal. Les programmes de ces nouveaux enseignements devraient être connus à la fin du printemps 2010 pour une mise en œuvre à la rentrée 2011. Ces programmes devraient rompre avec toute logique de pré requis pour la classe de première et mettre l’accent sur les parcours de formation envisageables dans le champ ainsi exploré.
 
Le SE-UNSA est favorable à ces deux propositions. Il a pointé la question du devenir de certains enseignements de détermination actuels, qui n’ont pas de nature « exploratoire », comme la LV3 ou les langues anciennes. Pour le SE-UNSA, celles-ci ont vocation à être proposées en options facultatives. Il a également défendu le principe d’une contrainte dans le choix des enseignements d’exploration : tous les élèves devraient suivre un enseignement technologique dans ce cadre.
 
 
2) La réorganisation du cycle terminal des séries générales et des séries technologiques
 
 
Ø Dans la voie générale
 
La classe de première serait plus indifférenciée, avec un tronc commun représentant 3/5 de l’horaire global (le cabinet évoque un volume de 15 heures), et celle de terminale serait plus spécialisée.
Le tronc commun inclurait le français, les langues vivantes, l’EPS, l’ECJS et l’histoire-géographie, ce qui implique une refonte des contenus et une révision des horaires. Il serait complété par les enseignements habituellement spécifiques de chacune des trois séries.
Les objectifs affichés sont de faciliter les changements de parcours, et de réduire les hiérarchies entre les séries.
- Les contenus d’histoire-géographie seraient réorganisés sur un horaire commun de 4 heures en première. Les contenus des programmes actuels de première-terminale (en histoire, de 1850 à nos jours) devraient glisser en seconde-première et une épreuve anticipée serait créée en première dans toutes les séries générales. Les programmes de terminale seraient spécialisés en fonction de la série choisie (ex : histoire des sciences en S). Globalement, les horaires élèves ne changeraient pas sur le cycle terminal.
- La revalorisation de la série L pourrait s’appuyer sur l’introduction d’un nouvel enseignement de culture générale (droit, économie, sciences sociales…) portant sur les grands enjeux du monde contemporain. L’idée du cabinet est de faire de la série L une filière pouvant déboucher sur des « parcours d’excellence » (Hypokhâgne, Sciences Po…).
 
Le SE-UNSA approuve le principe d’une plus grande indifférenciation de la classe de première. En cas de changement de série au cours du cycle terminal, un élève ne devrait rattraper que les seuls enseignements de spécialité : on sort donc de la logique du « tout ou rien », ce qui est une bonne chose. Le SE-UNSA a toutefois rappelé que toute recherche d’économies par « rationalisation » des structures au prétexte de contenus communs serait contre-productive et que l’amélioration des conditions de travail devrait être un objectif majeur de la réforme. Le ministère a précisé à cette occasion que les volumes horaires professeurs resteraient inchangés.
 
 
 
Ø Dans la voie technologique
 
 
Le SE-UNSA est particulièrement soucieux du devenir des séries STI et STL et des personnels qui y enseignent. Il a questionné les conseillers du ministre qui se sont montrés très évasifs. Des groupes de travail seraient actuellement chargés de préciser le projet de rénovation et d’en mesurer l’impact sur les personnels. Aucun élément de calendrier ne nous a été indiqué.
 
 
 
3) L’accompagnement et le tutorat
 
 
 
 
Ø L’accompagnement personnalisé
 
Il s’agit d’un « temps d’enseignement » nouveau, inclus dans l’emploi du temps de tous les élèves à raison de deux heures hebdomadaires de la seconde à la terminale, dans la voie générale comme dans la voie technologique. L’accompagnement personnalisé sera pris en charge par des enseignants volontaires. Il pourra faire partie intégrante du service, ou être rémunéré en HSA. Pour le cabinet, « il y a une unité à l’accompagnement personnalisé. Il s’agit d’un temps intermédiaire entre le temps de cours et le temps de travail à la maison, un temps d’enseignement où le professeur apporte son expertise pour aider l’élève à acquérir l’autonomie nécessaire à la réussite de son parcours. D’où la diversité des formes prises par l’accompagnement personnalisé »…
 
Le SE-UNSA a demandé que soient clarifiés les objectifs et les contenus de l’accompagnement personnalisé. Il a précisé que pour lui, les TPE ne relèvent pas de cet accompagnement et doivent être pérennisés pour tous les élèves sur un horaire identifié.
Accompagner, c’est aider l’élève à construire son parcours et à le parcourir avec succès. Donc, concrètement, deux dimensions, un accompagnement au travail personnel de l’élève et une aide à l’élaboration du projet de formation.
A l’heure actuelle, on ne sait pas où seront prises les deux heures qui seront intégrées dans l’emploi du temps des élèves.
 
Pour le SE-UNSA, la démarche d’accompagnement du lycéen peut se révéler particulièrement intéressante et profitable aux élèves comme aux enseignants qui voudront s’y investir. Cet accompagnement doit être l’occasion de mettre en œuvre des démarches pédagogiques différentes, qui ne peuvent se résumer au travail en demi-classe. Sa mise en œuvre nécessitera un effort de formation des enseignants qui devront être eux-mêmes « accompagnés ». Au niveau de l’établissement, le conseil pédagogique est appelé à jouer un rôle central dans l’organisation et la définition de ce temps de formation d’un genre nouveau.
Pour le SE-UNSA, l’accompagnement personnalisé ne doit pas se traduire par un alourdissement de l’horaire hebdomadaire des élèves. Il est donc légitime de dégager ce volume par une diminution des horaires disciplinaires. En tout état de cause, les grilles horaires devront être fixées nationalement.
 
 
 
 
Ø Le tutorat
 
 
Peu d’informations précises nous ont été apportées sur les contours du tutorat. Selon le ministère, il serait « proposé » à tous les élèves : il ne serait donc pas obligatoire et s’inscrirait dans la démarche d’orientation. Le tuteur aurait en charge un groupe d’élèves (de l’ordre de 12 à 15 élèves) qu’il suivrait durant la totalité de leur parcours au lycée. Son rôle consisterait à « aider à la transformation de l’information par l’élève »… Pas très clair ! Cette nouvelle mission serait rémunérée sous la forme d’une indemnité. Le SE-UNSA a demandé que les CPE et les professeurs-documentalistes puissent exercer la fonction de tuteur.
 
 
Pour le SE-UNSA, il faut clarifier les missions de chacun des intervenants chargés d’aider l’élève à construire et mener à bien son projet de formation (professeur principal, professeur chargé de l’accompagnement, professeur tuteur, conseiller d’orientation).
 
 
 
 
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