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Voie pro : des annonces peu rassurantes
Article publié le dimanche 18 septembre 2022.
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Au SE-Unsa, nous pourrions nous féliciter de l’intérêt du président de la République pour la voie professionnelle. Mais sa visite au lycée Tabarly des Sables d’Olonne n’a levé aucune des inquiétudes qui s’expriment dans les salles des professeurs de nos lycées professionnels.
 
 
Deux piliers pour une orientation professionnelle
 
Lors de son discours, le Président a évoqué une mauvaise organisation collective qui empêche une orientation positive vers la voie professionnelle.
Selon lui, il faut transformer le lycée pro pour mieux appréhender l’avenir de la nation.
Pour cela il Ă©voque 2 piliers :
 
  • Pilier 1 : « Comment mieux orienter ? Il faut mieux informer les familles. Mise en place dès la cinquième des journĂ©es Avenir professionnels. Les entreprises doivent rentrer dans le collège pour y aborder la rĂ©alitĂ© de la vie pro, les besoins et les mĂ©tiers. Â»
    Il évoque une généralisation de dispositifs comparables aux 3 prépas métier.
    L’avis du SE-Unsa : afin de devenir des citoyens pleinement engagĂ©s dans la sociĂ©tĂ© de demain, les Ă©lèves ont besoin d’acquĂ©rir des repères qui leur permettront de se familiariser avec leur environnement socio-Ă©conomique. Les partenariats entre les Ă©tablissements scolaires et les entreprises, notamment celles de l’économie sociale et solidaire, sont indispensables Ă  une mise en Ĺ“uvre rĂ©ussie du Parcours avenir pour tous les Ă©lèves.
    Ce partenariat doit se faire dans le respect de chacun et ne doit pas conduire à une promotion à outrance de l’apprentissage.
     
  • Pilier 2 : « tordre le cou Ă  une idĂ©e reçue : choisir entre les savoirs fondamentaux ou apprendre un mĂ©tier Â»
    Le PrĂ©sident dĂ©clare que, dans les lycĂ©es comme dans les lycĂ©es pro, on doit conserver les savoirs fondamentaux, former Ă  l’esprit critique, donner de la confiance aux Ă©lèves et les prĂ©parer Ă  des mĂ©tiers...
    L’avis du SE-Unsa : nous avons bien entendu le PrĂ©sident sur l’importance des savoirs fondamentaux permettant de dĂ©velopper l’esprit critique.
    Lors des prochaines concertations, nous rappellerons les difficultés de nos collègues de l’enseignement des matières générales depuis la mise en place de la dernière transformation de la voie pro (horaire pris pour la co-intervention et pour les chefs d’œuvres).
    C’est aussi pour cela que, le SE-Unsa demande que le comité de suivi de la réforme de la voie professionnelle soit prorogé pour faire un vrai bilan partagé de la réforme précédente.
 
La révision des cartes des formations
 
Selon le PrĂ©sident, « les formations doivent correspondre aux besoins. Il faut regarder formation par formation s’il y a insertion des jeunes. Il faudra en fermer mais aussi en ouvrir Â».
Il cite les secteurs porteurs : chaudronnerie, rĂ©novation thermique, hydrogène.
 
Il faudrait, selon lui :
  • reformer les enseignants du professionnel pour les rĂ©orienter vers des filières porteuses d’emploi.
  • Avoir des profs associĂ©s pour aller vers ces nouveaux mĂ©tiers.
  • Faire une cartographie des besoins de la nation.
L’avis du SE-Unsa
Le contrat de plan régional de développement des formations et de l’orientation professionnelles est élaboré au sein des Crefop (Comités régionaux de l’emploi, de l’orientation et de la formation professionnelles) sur la base des orientations transmises par l’État, la région, les autorités académiques et les partenaires sociaux.
La formation professionnelle initiale du niveau 3 (CAP) et du niveau 4 (bac) doit relever in fine de la compĂ©tence de l’Éducation nationale (Ă©laboration des rĂ©fĂ©rentiels de formation et de certification) et ĂŞtre implantĂ©e prioritairement au sein des EPLE et des UFA (UnitĂ© de formation d’apprentis).
Il faut augmenter les capacitĂ©s d’accueil des CAP Ă  publics dĂ©signĂ©s. Or les cartes des formations rĂ©gionales se font Ă  moyens constants : donc si une formation doit ouvrir, une autre doit fermer...
L’État devra revoir cela et se donner les moyens à la hauteur de ses ambitions. Dans cette période économique compliquée, nous sommes inquiets sur la capacité des régions à revoir leurs plateaux techniques.
En ce qui concerne la rĂ©orientation des professeurs de l’enseignement professionnel, l’exemple catastrophique de la rĂ©forme de la gestion administrative doit servir de leçon. Le SE-Unsa sera attentif Ă  protĂ©ger les collègues si cette rĂ©orientation devait arriver.
 
 
L’accroissement des temps de stage 
 
Le Président est revenu sur son idée phare d’accroissement des temps de stage (on ne parle plus de PFMP), de rémunération des élèves et de création d’une passerelle avec l’entreprise hybride entre le stage et l’apprentissage (du style FCIL - formations complémentaires d’initiative locale -).
Toujours selon lui, cette augmentation du temps en entreprise doit se faire en repensant l’année scolaire. Par exemple en dédoublant les classes avec rotation sur les périodes de stage permettant ainsi l’apprentissage des savoirs fondamentaux en effectif réduit.
 
L’avis du SE-Unsa
La rĂ©munĂ©ration des stagiaires se fera-t-elle sur le budget de l’État ? Aucune prĂ©cision rĂ©elle pour le montant.
Les FCIL sont des formations qui sont remises en cause à chaque rentrée, ce qui pose problème dans la continuité. Par ailleurs, elles comportent peu d’enseignement général en son sein et rien ne prouve qu’elles permettraient une meilleure réussite en BTS.
L’implantation en nombre significatif de Sections de technicien supérieur (STS) dans les LP et lycées polyvalents, avec plus de PLP enseignant dans ces filières, serait un facteur de réussite des élèves de bac professionnel.
 
 
La nouveautĂ© des annonces faites au lycĂ©e Tabarly, c’est peut-ĂŞtre que la rĂ©forme serait « très progressive Â» et fruit d’une « concertation approfondie Â» avec le terrain. Tout cela doit se faire avec plus de libertĂ© pĂ©dagogique et en associant les entreprises Ă  la gouvernance des LP.
Pour le SE-Unsa, cela ne suffit pas à rassurer une communauté éducative échaudée par des discours de la méthode qui ont servi à cacher des intentions bien affirmées.
 
 
 
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