La plupart d’entre nous connaissons bien Sandrine Jumeaux, qui avec l’équipe AESH, a oeuvré pendant des années à la reconnaissance du métier, à l’amélioration des conditions de travail, et surtout au respect des personnels dans l’Aisne.

Sandrine a commencé le métier d’Auxiliaire de Vie Scolaire il y a une quinzaine d’année, à l’époque où les personnels étaient gérés par des associations. Elle a donc connu la reprise des missions par l’Education Nationale et la dégradation des conditions de travail pour les personnels et la dégradation d’encadrement pour les jeunes qui s’en est suivi.

Mais elle n’a pas baissé les bras et a fait front pour améliorer les choses tant pour ses collègues que pour les élèves qui lui étaient confiés.

Par exemple, avec l’équipe, lors des audiences avec les services de l’Inspection d’académie, elle est intervenue pour mettre fin à ces « réunions obligatoires» centralisées à Laon fin août sans frais de déplacement, ou encore au mode abusif de signature des avenants sans temps de réflexion.

Ténacité payante car cette année l’Aisne a été capable d’envoyer par courriel, dès le mois de juillet, la majorité des affectations.

Elle a aussi relayé inlassablement les infos auprès des collègues, conseillant les unes, défendant les autres.

Intègre, sensible et tenace ce n’est pas quelqu’un de facile Sandrine. En effet, elle dit ce qu’elle pense, toujours avec le respect des personnes, et refuse toute compromission avec l’injustice.

En juillet dernier elle apprend qu’elle est déplacée par le SEI, à la demande du Principal du collège Saint Just de Soissons. Elle n’aura aucune explication. La goutte de trop certainement, après un confinement qui a permis de faire le point.

C’est l’occasion de rebondir et de donner vie à un projet familiale qu’elle a depuis longtemps avec son mari, Nicolas. Elle demandera une rupture conventionnelle pour reprise d’entreprise. Elle lui sera refusée par Monsieur Sébille, Inspecteur d’académie de l’Aisne, au motif de l’intérêt du service. Elle ne bénéficiera donc pas, après 15 ans, de l’indemnité (modeste) ni d’aucun filet de sécurité.

Mais elle a cette force d’âme de ne pas être aigrie, de regarder devant et d’avancer. Depuis début mai, avec son mari et leur fille Emma, ils tiennent le camping de Kerelly, au bord du majestueux canal de Nantes à Brest, près de la cité médiévale de Josselin dans le Morbihan. Un endroit magnifique et idéal comme base de départ pour découvrir la Bretagne. Un nouveau défit passionnant qu’ils vont relever en famille.

Je suis sûr que les AESH y seront particulièrement bien accueillies.

Merci Sandrine pour tout ce que tu as fait dans l’académie d’Amiens pour le bien commun et comme on dit en Bretagne, Kenavo ar wech all* !

Xavier Leneveu  Secrétaire académique du SE-UNSA

* Au revoir, à bientôt