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La rĂ©ouverture des lycĂ©es aura-t-elle lieu ?
Article publié le mercredi 6 mai 2020.
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Le président l’a dit, la réouverture des écoles et des établissements sera progressive à partir du 11 mai. Le Premier ministre l’a précisé le 28 avril à l’Assemblée nationale, un point de situation sanitaire sera fait fin mai pour décider de l’éventuelle réouverture des lycées, début juin donc. Une circulaire publiée le 4 mai précise les conditions de cette reprise.
 
Bien entendu, le protocole sanitaire élaboré dans le cadre du déconfinement progressif s’appliquera dans les lycées. La priorité affichée est la reprise de contact, en particulier, avec les élèves qui se seraient éloignés de l’École pendant la période de confinement. Un temps d’échange sur la situation est recommandée avec la participation des Psy-EN si possible. Le problème de leur nombre insuffisant risque de se poser cruellement.
 
En lycĂ©e gĂ©nĂ©ral et technologique, les horaires disciplinaires rĂ©glementaires sont inchangĂ©s « sous rĂ©serve des amĂ©nagements liĂ©s aux contraintes sanitaires et de l’organisation retenue par l’établissement. Â» Autrement dit, ils ne seront pas respectĂ©s, ce qui n’est sans doute pas la prioritĂ©. Une attention particulière doit ĂŞtre apportĂ©e Ă  l’enseignement du français en première et « aux enseignements de terminale essentiels dans la perspective de la poursuite d’études supĂ©rieures Â». Pour terminer, l’évaluation des Ă©lèves reste d’actualitĂ© (!) mais ne comptera pas pour la dĂ©termination du bac. Hormis l’entĂŞtement inexplicable du ministre Ă  maintenir l’oral de français de première, le peu de prĂ©cisions de la circulaire donne Ă  penser que le ministère ne croit guère Ă  une vĂ©ritable reprise en prĂ©sentiel des lycĂ©es.
 
Pour le SE-Unsa, si reprise pour les lycéens il devait y avoir, elle devra viser des objectifs éducatifs, sans se référer absolument à une poursuite des programmes d’enseignement, ni adossement aux examens. Il n’y aura plus par ailleurs de temps pour des évaluations autres que formatives, et encore...
 
Vu la date tardive de reprise Ă©ventuelle et l’absentĂ©isme prĂ©visible, le peu de temps disponible doit ĂŞtre consacrĂ© Ă  des tâches utiles :
 
  • Maintenir le contact avec le travail scolaire par la poursuite de l’enseignement Ă  distance,
  • Restaurer un lien individuel pour Ă©voquer l’avenir proche : pistes d’orientation, redoublement pour certains, se prĂ©parer aux oraux de rattrapage pour d’autres,
  • Instaurer des rendez-vous individuels avec des Ă©lèves repĂ©rĂ©s en difficultĂ©s, Ă©voquer avec eux leurs besoins, leur proposer de l’aide dans le cadre du dispositif « vacances apprenantes Â», par exemple,
  • Si le contexte sanitaire le permet, organiser un travail en petits groupes pour prĂ©parer les oraux de rattrapage et l’oral de français dans l’hypothèse oĂą ils seraient maintenus
 
Ce temps du mois de juin doit aussi ĂŞtre utile aux Ă©quipes pour anticiper la rentrĂ©e de septembre, y compris sur la manière de prendre en compte l’impact sur les acquis des Ă©lèves de la pĂ©riode de « continuitĂ© pĂ©dagogique Â» qui ne peut se limiter aux « vacances apprenantes Â». Il est important que les collectifs de travail puissent apprĂ©hender ensemble la vie professionnelle bousculĂ©e par la prĂ©sence du Covid-19, qui risque malheureusement de perdurer.
 
 
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