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Jour de carence, quelques vérités
Article publié le mercredi 17 janvier 2018.
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Instauré en 2012 puis abrogé en 2014, l’article 48 du PLF 2018 rétablit le jour de carence. D’ailleurs, en 2014, ce jour de carence avait été supprimé car, justement, il avait été jugé « injuste, inutile et inefficace » par la ministre de la Fonction publique d’alors en rappelant que « les conditions de vie au travail sont [...] un des facteurs majeurs de l'absentéisme.»

Pour l’UNSA Education, cette mesure sonne comme une nouvelle provocation et un manque de reconnaissance de l’implication des fonctionnaires dans leur mission au service de l’État.

Les arguments avancés par le ministre actuel, réduire le micro-absentéisme, rétablir l’équité avec le privé ou réaliser des économies sont mis bien à mal dans le rapport annuel sur l’état de la fonction publique (édition 2017).

Quelques faits et chiffres :

•Sur le nombre moyen annuel de jours d’absence pour raison de santé, la Fonction Publique d’État est à 12,3, le privé étant quant à lui à 16,6.

•Proportion de salariés absents au moins 1 jour au cours d’une semaine pour raisons de santé est de 3 en 2016 pour la FPE contre 3,8 pour le privé.

•Le délai de carence n’a pas d’impact pour beaucoup de salariés du secteur privé couverts par leur entreprise.

•En 2012, seuls 5% des arrêts pour maladie ordinaire étaient de moins de 4 jours.

•L’application du jour de carence permettra une économie annuelle mais alourdira considérablement les charges de gestion.

•Le délai de carence risque fort d’augmenter la durée des arrêts et donc le coût global (dernier rapport Insee)

 

Et si on parlait plutĂ´t QualitĂ© de Vie au Travail ???

En 2014, la ministre concluait son propos en faisant une référence explicite à l'accord cadre Fonction Publique du 22 octobre 2013 relatif à la prévention des risques psychosociaux (RPS) dans la Fonction Publique qui devrait permettre «de traiter à la source les conditions de travail susceptibles d'influencer la santé des agents ».

 

L'UNSA Éducation insiste sur la nécessité d'avancer sur la protection sociale complémentaire des agents de la Fonction Publique et sur les niveaux des contributions financières des employeurs publics. Ces contributions sont aujourd’hui disparates et situées à des niveaux très bas et nous demandons à ce qu’elles fassent l’objet d’une revalorisation significative.

 

Pour l’UNSA Éducation Hauts de France, il est urgent de se lancer dans une gestion des ressources plus humaine et de s’interroger sur la qualitĂ© de vie au travail des agents du Service public. Sur notre rĂ©gion, c’est en partie pour ces raisons que nos membres CHSCT travaillent depuis plusieurs mois sur la qualitĂ© de vie au travail, sa reconnaissance et sur la mise en place d’outils et de protocoles reconnus de tous !

CĂ©dric Bart, SecrĂ©taire RĂ©gional Adjoint

Nicolas Penin, Secrétaire Régional Hauts-de-France

 
 
 
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