91 suppressions de postes annoncées dans le second degré pour l'académie d'Amiens.

Le temps où les moyens augmentaient (même si cela n'avait pas compensé la saignée de l'époque Sarkozy) est désormais révolu. Les moyens des collèges ne sont pas  "sanctuarisés" et on peut craindre de nombreuses suppressions de postes.

Mais, nous ne pouvons nous empêcher de penser que, comme toujours, c'est la voie professionnelle qui en souffrira le plus… à l’heure où le nouveau plan d’apprentissage est présenté. C'est d'ailleurs l'occasion de rappeler quelques vérités.

D'abord, notons que bien que la capacité d’accueil en apprentissage augmente, on ne remplit pas plus les formations… 420 000 apprentis sur les 500 000 attendus !

De plus, le taux de décrochage avec rupture de contrat avoisine les 28 % et le décrochage reste très important.
Enfin, le taux d’insertion dans la vie professionnelle après un passage par l'apprentissage a tendance à diminuer.

Le SE-UNSA affirme que l’apprentissage reste une voie complémentaire mais ne pourra remplacer la formation initiale. Dans une période de restriction budgétaire, il apparaît même que l’apprentissage est plus coûteux pour les finances publiques, comparativement à la formation initiale.

Le rectorat va donc gérer la pénurie et malgré le choix affiché de faire des élèves à besoin particuliers et de la voie pro des priorités, on constatera une hausse brutale des Mesures de Carte Scolaire. Les mêmes causes produisant les mêmes effets, on peut s'attendre à une dégradation des conditions d'apprentissage des élèves et des conditions de travail de leurs enseignants. 

Après le retour du jour de carence, le gel du point d'indice, la suppression des contrats aidés et le non respect des engagements PPCR, la politique méthodique de déconstruction des services public est En Marche. 

Mohamed ATTIA