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SE-UNSA AIX-MARSEILLE


 Par SE-UNSA AIX-MARSEILLE
 Le  lundi 29 septembre 2014

REP et pondération : Quelques explications !

 

Mesure phare du dispositif REP+, la pondération 1,1 est mise en pratique dès cette année dans les 200 établissements qui préfigurent le dispositif. Sur le terrain, l’application est contrastée.

 Dans de nombreux cas, la pondération ne se traduit pas réellement par un allègement du service devant les élèves. Au lieu de temps dégagé, les collègues perçoivent des HSA supplémentaires. Dans certains cas, on «réserve» même la pondération aux collègues titulaires de l’établissement. Ceux qui viennent y faire des compléments de service n’ont droit qu’à des HSE.

Le décret prévoit que la pondération soit consacrée «au travail en équipe nécessaire à l'organisation de la prise en charge des besoins particuliers des élèves (...), aux actions correspondantes ainsi qu'aux relations avec les parents d'élèves». Là encore les réalités sont diverses. Le principe de créneau libéré pour ce travail est assez largement adopté. À Paris par exemple, le choix s’est porté sur le mardi de 15h30 à 17h ce qui permet également des échanges avec les enseignants des écoles.

La circulaire précise que ce temps n’a pas «vocation à se traduire par une comptabilisation». Pour autant, on voit se mettre en place des dispositifs rigides et contraignants. Dans les académies d’Amiens, Lille et Montpellier par exemple des collèges imposent à tous les personnels une réunion d’1h30 par semaine. Ce n’est ni la lettre ni l’esprit des textes. Pour le SE-Unsa, le temps dégagé doit être mis au service des enseignants en fonction de leurs besoins. Ces temps sont indispensables. Ils ne doivent surtout pas être réduits à de simples contraintes administratives.

Autre aspect : l’organisation des établissements ne permet pas toujours un fonctionnement efficace. Dans un collège de l’académie de Créteil, les collègues sont «libérés» sur trois créneaux différents. Résultat, ils ne peuvent pas réellement se rencontrer. À Nice, les calendriers retenus pour les écoles et les collèges ne correspondent pas, ce qui rend le travail en commun difficilement envisageable.

Enfin, les professeurs documentalistes et les CPE «sont évidemment partie prenante des actions mises en place», c'est clairement écrit dans la circulaire. Pour le SE-Unsa, il n’est pas acceptable qu’ils restent exclus de la pondération. Le ministère doit, dès à présent, trouver les voies et les moyens pour qu’ils puissent en bénéficier au même titre que leurs collègues.