Alors que les bruits de couloir assourdissants bruissent dans toutes les salles des profs des lycées professionnels depuis cette rentrée scolaire, le SE-Unsa a participé à l’intersyndicale locale du 3 octobre 2022.

>>lire le communiqué intersyndicale<<

 

Entre inquiétude et incompréhension

Une chose est sûre, l’inquiétude est partagée par tous les syndicats et elle est à la hauteur de cette énième possible, probable, certaine, réforme de la voie pro. Sur toutes les lèvres, les mêmes questions : pourquoi ? Encore ?  Jusqu’où ? Personne ne comprend la logique de cette réforme qui s’annonce. Augmentation de 50% des PFMP, filières en fonction du bassin d’emploi, intégration de plus en plus importante du monde de l’entreprise dans les lycées professionnels, innovations locales…

 

Des craintes fondées

Les fameux bruits de couloir qui bruissent sont malheureusement fondés. Ils sont la simple conséquence du discours de M. Macron au lycée Éric Tabarly, aux Sables d’Olonne (Vendée), le mardi 13 septembre 2022. Trois ans après la dernière réforme du lycée professionnel (famille des métiers, co-intervention et chef d’œuvre) la voie pro tangue à nouveau. Même pas le temps d’évaluer les résultats de la réforme que le nouveau ministre de l’Éducation va modifier, ENCORE, le fonctionnement des LP. Assurément, les conséquences s’annoncent délétères avec des postes en danger et un accès encore plus aléatoire à la poursuite d’études.

 

Le SE-Unsa refuse ce nivellement par le bas de la voie professionnelle et assume sa volonté de former des citoyens éclairés et non des exécutants. La voie pro n’est pas une voie de garage mais un choix ambitieux de formation qui ne peut se résumer à être en stage un tiers du cycle d’enseignement.

Pour le SE-Unsa, les craintes reposent principalement sur :

• l’augmentation de 50 % de la durée des périodes de formation en milieu professionnel qui pourrait entraîner une annualisation du temps de travail des PLP et une suppression de postes tout en détériorant les conditions de formation des élèves ;
   
• l’alignement de la voie professionnelle avec l’apprentissage qui pourrait faire disparaître une partie d’enseignement fondamental ;
   
• une révision des cartes de formation en profondeur qui induirait des reconversions de collègues potentiellement douloureuses tout en enfermant les élèves dans des métiers présents dans leur bassin de vie ;
   
• le statut et conditions de travail des PLP.

Le SE-Unsa, et sa fédération UNSA Éducation, ont été reçus par la ministre de l’Enseignement et de la Formation professionnels alors même qu’une réunion intersyndicale sur la voie professionnelle se réunissait. Malheureusement, cette audience n’a laissé entrevoir aucune ouverture de discussions susceptible de rassurer les personnels de la voie professionnelle.

Étant donné le manque de transparence et d’ouverture manifestes, le SE-Unsa appelle à se mobiliser le mardi 18 octobre 2022 pour demander l’abandon de cette réforme et demande le rétablissement du Comité de suivi de la réforme de 2018.

 

La mobilisation à Marseille

L'intersyndicale doit se revoir le 11 octobre pour définier les modalités locales de la mobilisation.

 

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