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SE-UNSA AIX-MARSEILLE


 Par SE-UNSA AIX-MARSEILLE
 Le  mercredi 11 décembre 2019

CDEN 13 - sectorisation collèges

 

Déclaration liminaire

CDEN 13 du mercredi 11 décembre 2019

 

 

La décision sur laquelle nous sommes appelés à statuer aujourd’hui résulte d’une situation que nous dénonçons depuis plusieurs années, celle de la saturation des établissements du centre-ville de Marseille. Année après année, il a régulièrement été argué que, vu les délais de construction, la mise en chantier d’un ou plusieurs établissements ne pouvait répondre à l’urgence. Mais répondre à l’urgence ne peut se faire sans penser en parallèle une planification à long terme. Cela n’a pas été fait et la palliation de l’urgence a fini par être érigée en mode de fonctionnement. Or il est urgent qu’un collège et une SEGPA publics soient construits en centre-ville. Ce projet de SEGPA, que nous portons depuis plusieurs années auprès des autorités académiques et qui nous a maintes fois été annoncé, n’a toujours pas vu le jour. Les élèves domiciliés en centre-ville et bénéficiant d’une notification doivent donc supporter de longs temps de transport ou se voir privés de l’enseignement adapté dont ils relèvent. De la même façon, la seule solution qui nous a récemment été annoncée pour désengorger les établissements du centre-ville a été la création d’un établissement privé. La cité internationale n’apporte quant à elle aucune solution : d’une part il n’y est pas prévu de SEGPA et d’autre part on ne sait toujours pas ce jour combien de places seront réellement soumises à sectorisation.

 

L’hypothèse de re-sectorisation qui nous a été présentée en réunion préparatoire nous apparaît, à quelques ajustements près, comme incoutournable compte-tenu du contexte et de la surcharge d’effectifs que subissent déjà certains établissements. À certains égards, elle rétablit même une certaine cohérence géographique en instaurant ce qui était réclamé depuis longtemps par les familles (rattachement du Parc Kallisté au secteur de Vallon des Pins). Mais ces aspects positifs sont à la marge et elle reste un pis-aller qu’on ne peut absolument pas considérer comme une solution pérenne au vu de la poussée démographique à venir. Enfin et surtout, elle déstructure le réseau d’éducation prioritaire établi au plan national. Il est absolument regrettable qu’une réponse locale imposée par une inertie de plusieurs années mette en péril des dispositifs nationaux destinés à soutenir une population scolaire socialement fragilisée. De plus, les capacités d’accueil des établissements sont en cours de réactualisation et l’hypothèse de re-sectorisation se base donc sur des chiffres qui n’ont pas encore été validés.

 

Dans ces conditions, au-delà de l’hypothèse à court terme sur laquelle il nous est demandé de nous exprimer, nous apprécierons la situation dans son ensemble pour définir notre positionnement.

 

Nous terminons en nous félicitant de la réactualisation des capacités d’accueil des établissements et en souhaitant que les fiches établissement soient rapidement transmises aux directions pour présentation en conseil d’administration.

 

Carole GELLY - Guillaume PELLÉ 

Pour l’Unsa Éducation