Il n’est pas dans notre habitude de parler des « autres » (nos concurrents) mais lorsque trois anciens dirigeants du Snes dont deux ex-secrétaires généraux reprennent remarques et arguments du Se-Unsa à propos de la réforme du collège, cela mérite d’être souligné.

Denis Paget, ancien co-secrétaire général de 1997 à 2004, Jean-Marie Maillard, ancien co-secrétaire général jusqu'en 2002 et Elizabeth Labaye, ancienne secrétaire nationale publie une contribution pour le prochain congrès de leur organisation syndicale qui doit se dérouler à Grenoble à la fin du mois de Mars. Ils critiquent (ou)vertement la ligne suivie ces dernières années par l’actuelle direction, notamment sur la réforme du collège.

Selon eux, le SNES « ne propose pratiquement aucune piste nouvelle pour le système éducatif » et le syndicat n’a comme ligne « qu’en simple illustration de l’image idéalisée du professeur du secondaire accroché à sa discipline comme la moule sur son rocher ». De même, « le SNES n'a pas suffisamment anticipé la réforme du collège. Des propositions sur l'organisation horaire des enseignements sont, depuis des années, reportées sine die de congrès en congrès. ».

Coup de grâce des anciens quand ils parlent de la stratégie du SNES sur le collège : « nous nous contentons de dénoncer sans jamais dire ce qu'il faudrait faire ? ».

Cette contribution est mentionnée sur le blog de Luc Cédelle, journaliste du Monde, spécialiste des questions éducatives, scolaires et universitaires. Vous pouvez retrouver sur son blog, l'intégralité de son article : ICI.