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SE-UNSA AIX-MARSEILLE


 Par SE-UNSA AIX-MARSEILLE
 Le  mercredi 3 février 2016

Compte-rendu du CTSD 13 du 03 février 2016

 

Après cinq heures de discussion en CTSD, l’UNSA Education constate des désaccords de fond avec M. le DASEN des Bouches-du-Rhône sur les repères servant à calculer la répartition de la DHG. Pour l’UNSA Education, les moyens attribués doivent l’être à partir de la réalité constatée dans les collèges au moment des rentrées scolaires après stabilisation des effectifs et remontée des VS fin septembre 2015. Une autre façon de calculer serait incompréhensible par des collègues qui dans leur établissement ont constaté la réalité des effectifs et de leur dotation en septembre 2015.

L’UNSA Education constate par ailleurs, que contrairement aux engagements de notre ministre de l’Education nationale, environ 30,8 % des collèges – 42 sur 136 (et plus spécifiquement des collèges en Education prioritaire) n’ont pas obtenu le maintien de leur DHG.

En conséquence, l’UNSA Education a voté contre la répartition de la DHG des collèges du 13 même si globalement le nombre de postes sur les collèges dans les Bouches-du-Rhône est en augmentation (et aurait pu permettre une répartition différente). Le SE-Unsa appelle à la mise en place après les vacances scolaires d’une coordination des collèges ayant une baisse de leurs moyens afin d’envisager des actions concertées sur ce sujet.

voir déclaration liminaire UNSA Education 13 au CTSD du 03 février 2016 ci-dessous :

Déclaration liminaire – UNSA Education 13

CTSD du 03 février 2016

Ni idéal, ni panacée, la réforme du collège va toutefois dans le bon sens car elle marque une réelle rupture avec une conception élitiste et ségrégative portée par le collège actuel. Dans un cadre budgétaire contraint, notre fédération syndicale, l’UNSA Education s’est battue pour que cette réforme soit accompagnée de moyens suffisants pour une mise en œuvre plus sereine et plus efficace.

A cet effet, à l’échelle nationale, la création de 4000 postes sur deux années a été actée par le Ministère de l’Education nationale. Pour la rentrée prochaine, les collèges d’Aix-Marseille disposeront de 77 postes supplémentaires alors que l’effectif des collégiens de l’Académie est en légère baisse (-214 élèves). Dans notre département des Bouches-du-Rhône, ce sont 55 postes supplémentaires qui viendront abonder la DHG départementale pour les collèges. Même si ce n’est pas suffisant, cette évolution va elle aussi dans le bon sens.

Le collège français ne peut plus attendre. Pour la réussite de la réforme, il est primordial que la prochaine rentrée scolaire s’effectue dans les meilleures conditions possibles. Les propos de notre ministre de l’Education nationale se veulent rassurants : « A effectifs constants, aucune baisse de DHG ne doit être constatée dans les collèges». Il est désormais temps de passer des paroles aux actes.

Nous reconnaissons l'effort effectué en direction des SEGPA et nous constatons qu’il est aujourd’hui possible, avec les moyens dont nous disposons, de maintenir tous les H/E de tous les collèges des Bouches-du-Rhône tout en augmentant de façon significative les DHG de certains collèges.  Or, il a été annoncé que 36 collèges sur 136, soit plus de 25 % auraient un H/E en baisse (dont 23 avec au moins une baisse de 10h). Les collèges REP+ seraient particulièrement touchés, 18 collèges sur 27, soit plus de 66 %, (dont 12 avec au moins une baisse de  10 h). C’est toute une partie de la réforme de l’Education prioritaire qui serait remise en cause. Par ailleurs, nous souhaitons que la répartition soit effectuée dans une volonté de transparence et d’équité. Que l’on dise clairement la méthodologie employée, les indicateurs utilisés.

Les enjeux sont aujourd’hui trop importants. L’UNSA Education ne pourrait accepter un jonglage comptable qui reviendrait à garantir sur le papier des moyens qui ne se retrouveraient pas sur le terrain. Ce serait incongru, mal venu et contre-performant. Pour cela, il nous paraît primordial de prendre comme référence les moyens et les effectifs à la rentrée 2015 qui correspondent à la réalité vécue par tous et de les comparer avec le projet proposé par le CTSD de février 2016. Il est par ailleurs nécessaire, de signifier que les dotations doivent évoluer proportionnellement à la variation des effectifs.

C‘est à ces conditions que l’UNSA Education apportera son soutien à cette répartition ou à l’inverse la dénoncera. Notre fédération s’est engagée pleinement dans le soutien de la réforme actuelle parce que le collège est en état d’urgence. Nous n’hésiterons pas un instant à poursuivre cet engagement pour que tous les moyens soient utilisés au mieux de l’intérêt des élèves, des personnels d’enseignement et d’éducation, pour que les changements attendus puissent se concrétiser et que nous nous dirigions enfin vers un collège moins injuste et plus efficace.