La ministre de l’Education nationale vient de lancer officiellement la réforme du collège. Les grandes lignes en sont désormais connues et durant un mois, les négociations avec les organisations représentatives des personnels et des parents vont permettre de finaliser le projet.

Le collège est depuis longtemps qualifié de « maillon faible » de notre système scolaire . C’est en effet un lieu de souffrance pour de nombreux élèves et de nombreux enseignants. Le réformer est indispensable pour qu’il réponde enfin à la promesse démocratique du collège unique.
Le SE-Unsa soutient les grands principes d’une réforme essentiellement pédagogique qui ouvre des espaces pour travailler « autrement » tout en garantissant le maintien des  moyens existants.  La création de 4000 postes permet même d’entrevoir une -modeste-  amélioration des conditions de travail.  L’autonomie d’utilisation de 20% des dotations est une marque de confiance faite aux équipes et une reconnaissance de leurs compétences et de leur engagement professionnels. Elle doit permettre de proposer aux élèves les enseignements, les projets et l’accompagnement dont ils ont besoin pour maîtriser les compétences du socle commun.
Le SE-Unsa s’engage dans les discussions avec la ferme volonté d’améliorer à la fois l’enseignement au collège et les conditions de travail des enseignants et personnels d’éducation. Loin d’un syndicalisme de posture, hostile au changement par principe et agitant les peurs, il plaide pour des pratiques pédagogiques plus diversifiées autour d’un socle commun refondé.
Le SE-Unsa  sera exigeant aussi bien pour les élèves que pour les personnels : les moyens complémentaires devront effectivement permettre une mise en œuvre satisfaisante des nouvelles modalités d’enseignement et en particulier le travail en petits groupes et les enseignements pratiques interdisciplinaires.
La formation et l’accompagnement des équipes pédagogiques seront des éléments déterminants pour la réussite de cette réforme qui s’appuiera sur des programmes renouvelés. Le SE-Unsa exigera qu’un véritable plan d’accompagnement soit présenté en même temps que la réforme.
 

Paris, le 1e 11 mars 2015

Christian CHEVALIER
Secrétaire Général

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