SECTION ACADÉMIQUE SE-Unsa d'AIX MARSEILLE - 14 Rue Louis ASTOUIN - 13002 MARSEILLE
Tél. 04 65 85 95 27 - ac-aix-marseille@se-unsa.org

 
Bac 2013 : des leçons Ă  tirer pour l’avenir ?
Article publié le vendredi 30 août 2013.
  • Lnk_facebook
  • Lnk_google
  • Lnk_twitter

Bac 2013 : des leçons Ă  tirer pour l’avenir ? 

Le Bac 2013 est marqué par des taux de réussite en hausse (sauf dans la voie professionnelle pour des raisons conjoncturelles) et une nouvelle série de polémiques sur son coût et sa valeur. Est-il possible de tirer des enseignements de cette session pour l’avenir ?

Ce que disent les chiffres :
Les réformes des différentes voies du lycée n’ont pas eu d’impact négatif sur la réussite des élèves à l’examen, bien au contraire. Les «Cassandre de tous poils» en sont pour leurs frais.

➢ Dans la voie générale: + 2,4 points par rapport à l’an dernier

➢ Dans la voie technologique: + 3,3 points par rapport à l’an dernier

➢ Dans la voie professionnelle: la réforme du bac pro en 3 ans conduit à un accroissement sensible du nombre de bacheliers (158 400 contre 117 000 en 2010).

Ce que ne disent pas les chiffres :
• Une réussite fondée sur une logique «compensatoire» qui ne dit rien des acquis réels des bacheliers : le baccalauréat sanctionne un niveau moyen de fin d’études secondaires mais n’a aucune valeur prédictive de réussite dans l’enseignement supérieur.

• Un système éducatif qui évalue ses propres résultats et qui régule ses exigences pour assurer des taux de réussite élevés.

• Un coût élevé, pas seulement en dépenses de personnels, mais aussi en temps de cours perdu pour les apprentissages, en formatage des contenus et des démarches pédagogiques mises en œuvre pendant les 3 ans de lycée, en particulier dans la voie générale. Les nouveautés (évaluation des compétences orales en LV par exemple) sont décriées pour la lourdeur de leur mise en œuvre. Elles sont pourtant indispensables mais leurs modalités devront être allégées.

• Les effets pervers d’un examen terminal qui évolue (trop) lentement et qui entretient les logiques utilitaristes (coefficients et moyenne) ainsi que les buts de performance (mémorisation à court terme pour l’examen) au détriment des apprentissages de qualité et de la construction d’un parcours plus autonome.

• L’encouragement à la fraude par des sujets stéréotypés faisant trop souvent appel à une restitution de connaissances plus qu’à un travail personnel inscrit dans la durée.

Des Ă©volutions indispensables

• Le SE-Unsa est favorable à un nombre réduit d’épreuves terminales nationales (3 maximum).

• Parce que l’enseignement supérieur développe de plus en plus des parcours professionnalisant et attend autant des compétences que des connaissances, le bac doit changer. Il doit valider les compétences d’apprentissage des élèves : compétences méthodologiques, capacité d’auto-évaluation, capacité à construire et mener à bien des projets individuels et collectifs. Ces compétences ne peuvent pas s’évaluer avec des épreuves terminales.

• Parce qu’il ne faut plus raisonner en «tout ou rien» et sortir de la logique compensatoire, les élèves doivent pouvoir valider des modules au fur et à mesure de leur formation et les capitaliser.

 
 
PĂ©tition
 
Nos campagnes
 
Santé
 
Aides spécifiques
 
Mouvement
 
Conditions de travail
 
Concours
 
ALC