Alors que la réforme est dans tous les esprits des collègues, l’année 2023/2024 s’annonce rude pour les PLP. Décryptage des annonces faites et à venir.

 

Ce qui est déjà acté.

 

• Le bureau des entreprises se déploie dans tous les LP et pourtant les missions du responsable de ce bureau restent assez floues et surtout au bon vouloir de la direction.

• Le pacte se signe et le piège se referme doucement. On sent bien que le discours plus ou moins bienveillant de notre administration à la rentrée de septembre pour qu’un maximum de pactes soient signés se confronte au principe de réalité de la mise en route et là, faut un cadre. Le « ne vous inquiétez pas, on saura s’arranger si vous signez un pacte » devient « on vous préviendra 24 heures avant pour les remplacements ». Et tout cela s’accompagnant de toutes les restrictions possibles pour que les élèves aient un adulte devant eux à chaque instant. Le nouvel alpha et oméga de l’éducation nationale, et peu importe si les professeurs n’ont plus de formation continue, peu importe si cela freine les sorties scolaires, peu importe si cela est une atteinte au droit syndical en refusant les autorisations d’absence pour nécessité de service. Notre ministre a parlé, la communauté éducative en fait les frais.

Pour le SE-Unsa, le pacte c’est toujours NON, mais l’accompagnement des collègues reste notre ADN. N’hésitez pas à nous contacter si vous subissez des pressions ou des dysfonctionnements en lien avec le pacte.

 

Ce qui va s’acter prochainement.`

 

• La modification de l’année de terminale est lancée même si quelques arbitrages sont encore à régler mais le cadre général qui semble se dégager, suite à une bilatérale de l’UNSA éducation avec Mme Grandjean et son cabinet, est :
  • des épreuves au mois de mars/avril
  • des stages après les épreuves et un mois de juin consacré
    • soit à l’insertion professionnelle (4 semaines de PFMP gratifiées en plus de celles existantes)
    • soit à la préparation de la poursuite d’études.

• La modification de la carte de formations est le gros chantier des 3 années à venir et là ça va faire des dégâts. Le principe général est connu. Fermer plutôt du tertiaire, ouvrir de l’insérant industriel qui correspond au bassin d’emploi. Des demandes de relevés d’informations sont déjà partis en direction des proviseurs de LP pour sonder ce qui est « fermable ». Néanmoins à la différence d’autres académies, les Groupes de Travail entre rectorat, Région et les organisations syndicales se font attendre.

 

Le SE-Unsa reste et restera mobilisé pour sauver une voie professionnelle faisant partie intégrante du système éducatif de la République et pas la 3ème roue d’un carrosse embourbé dans ses contradictions entre un discours politique vendant la voie pro comme une voie d’excellence et des actes qui ont comme objectifs de casser le LP.