SECTION ACADÉMIQUE SE-Unsa d'AIX MARSEILLE - 14 Rue Louis ASTOUIN - 13002 MARSEILLE
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Professeur documentaliste : un métier, des actions, des revendications
Animé par Claire Ayard professeure documentaliste au collège Edgar Quinet à Marseille, responsable professeurs documentalistes du SE-Unsa Aix-Marseille et Pierre Gautret, professeur documentaliste, formateur ESPE à Limoges, membre du comité de coordination national profs-docs du SE-Unsa
Plus d’une quarantaine de collègues ont participé à ce stage organisé au collège IZZO de Marseille
Déroulement du stage : Matinée : 9 h -12 h 30
Avec Nadia Bestagne professeure documentaliste au collège Elsa Triolet (REP + Marseille 15e), Christine Balenci professeure documentaliste au Lycée professionnel La Floride (REP Marseille 15e), Nadia Spire professeure documentaliste au lycée Thiers (Marseille 1er), Cathy Rigal professeure documentaliste au CLEF Collège-Lycée Expérimental Freinet (La Ciotat), témoignage de professeurs documentalistes stagiaires dans l’académie d’Aix-Marseille
Après-midi
14h-16h30
14h30
Fin du stage Ă 16h30
Compte-rendu
Le stage démarre par les présentations des enjeux de notre mobilisation professionnelle et syndicale à l’heure de la parution de notre nouvelle circulaire de mission. (B.O. n° 13 du 30 mars 2017).
Pierre Gautret témoigne de l’élaboration de la rédaction de notre dernière circulaire de mission, celle-ci est historique, on l’attendait depuis longtemps. Le Capes existe depuis 1989. La circulaire de 1986 sur les missions des personnels exerçant dans les centres de documentation et d’information (13 mars 1986) était de plus en plus éloignée du véritable exercice et de l’évolution de notre profession.
Claire Ayard présente l’évolution du lexique dans les textes officiels : la première circulaire de 1977 parle de responsables de CDI, la 2e circulaire de 1986 mentionne les personnels exerçant dans les CDI, le référentiel de juillet 2013 inscrit les compétences des métiers du professorat et de l’Education, enfin la circulaire de mission de mars 2017 titre les missions des professeurs documentalistes. Le trait d’union disparaît entre professeur et documentaliste.
Quelques lectures de notre circulaire : La lecture de la nouvelle circulaire par Pascal Duplessis, spécialiste des sciences de l’information soulève des injonctions contradictoires : un CDI toujours ouvert en tant que lieu de formation ou/et lieu d’accueil ?, la lecture de la circulaire par l’APDEN se situe entre victoire et réserve, la lecture par le SE-Unsa retient la reconnaissance de la diversité des professeurs documentalistes, leur rôle pédagogique, leur expertise dans les champs de la lecture, l’ouverture culturelle et les sciences de l’information.
Lors de la rédaction de notre nouvelle circulaire, Pierre G. nous parle des partenaires syndicaux qui n’étaient pas d’accord sur tout, la vision du métier reste semble-t-il encore divisée. Il n’empêche que nous devons retenir dans cette nouvelle circulaire l’appui fait sur l’emploi de mots comme enseignant, maître d’œuvre, acteur…C’est une grande avancée.
Les points de vigilance soulevés par Pierre sont :
Quels enseignements ? EMI, infodoc, culture de l’information ?
Quelle politique documentaire ? Comment l’élaborer collectivement au sein de l’établissement ? L’inclure dans le volet pédagogique du projet d’établissement
Quels rôles ? Maître d’œuvre, formateur, accompagnateur, enseignant ? Les mentions répétées du verbe « contribuer », les co-enseignements, l’accompagnement des élèves vers l’autonomie…
Les revendications du SE-Unsa : Il reste à poursuivre le combat de l’égalité de traitement pour les professeurs documentalistes : au moins un prof doc par établissement, l’accès au HSA comme tous les certifiés, l’alignement de l’indemnité spécifique à l’ISOE, une agrégation en info-documentation, une pondération en REP+ comme tous les enseignants, l’accès aux IMP, un corps d’inspection propre à la profession, la participation à l’AP, aux EPI ; aux TPE, les heures d’enseignement et co-enseignement devant être décomptées comme des heures d’enseignement
Les chiffres dans l’académie d’Aix-Marseille
33 REP+, 29 REP, (23 collèges REP+ à Marseille)
Questions des collègues de la salle :
Pourquoi pas de pondération REP + pour CPE et prof-doc ? Pierre répond que c’est une nécessité et que la négociation doit se poursuivre sur ce sujet.
Quelle place ont eu les syndicats dans la rédaction de la nouvelle circulaire de mission ? Une dizaine de rencontres ont eu lieu entre décembre et février 2017, il y a eu beaucoup de points de blocage, pas d’intersyndicale, du coup c’est une circulaire en patchwork.
Comment mettre en place l’EMI ? Elle est par nature portée par tous. Le maître d’œuvre est garant d’une logique et d’une harmonie. Qu’attend le terrain ? On voudrait un cadrage plus précis. Il faut voir le cycle 4 et le programme EMI, attend des éclaircissements.
Comment mettre en place la politique documentaire ? Elle est à intégrer dans le volet pédagogique de l’établissement, il est nécessaire de la garder assez vague, garder une marge de manœuvre pour ne pas enfermer, elle s’écrit au sein d’u conseil pédagogique via une commission de volontaires par exemple.
Et nos heures d’enseignement qui ne sont pas dans le DGH ? Il faut faire reconnaitre que toutes nos heures d’enseignement comme des heures d’enseignement, c’est l’application des textes.
Pourquoi toujours pas d’agrégation ? C’est en effet un chantier en cours, sachant que la société des agrégés s’y oppose. Il y a une discipline universitaire qui doit être associée à ce concours. L’info-doc, les sciences de l’information ?
Pourquoi toujours pas d’ISOE intégrale ? On doit y travaille pour y arriver
Comment faire pour enseigner sans quémander ? Intégrer le conseil pédagogique, proposer, faire équipe.
Et si le chef nous parle d’ouverture du CDI avant tout ? Le CDI est un lieu d’enseignement qui accueille des élèves en formation il est donc dans sa mission.
Pourrions-nous envisager un personnel d’AED formé pour le CDI ? Oui, il faut proposer une fiche de poste ou réclamer un 2e prof doc.
Ateliers de lecture collective de la circulaire de missions par trois groupes de travail constitués d’une dizaine de collègues
Axe 1 : enseignant et/ou maître d’œuvre ?
Questions soulevées : Le maître d’œuvre contribue ? Qu’est-ce qu’un bon fonctionnement du CDI ? Un CDI fréquenté par des élèves et un lieu de formation. On peut enseigner dans et en dehors du CDI. Question du qualitatif et du quantitatif. Séparer missions CDI et missions prof doc. Travailler sur le chantier de la progression. Souci d’équité : comment former tous les élèves, besoin de formation continue en Sciences de l’info, besoin d’être expert. Décompte vigilante des heures d’enseignement
Axe 2 : Politique documentaire
Quels outils ? Comment construire et définir les objectifs en commun ? Comment partager la culture informationnelle ? Comment travailler ensemble et dans quelles instances ? Quel rôle a le chef d’établissement, le prof doc initiateur ? définir les modalités de la formation aux élèves avec contenus et volume horaire, document de communication, attention au risque de tout détailler, articuler CDI et autres lieux de vie dans l’établissement, ressources péda, physiques, numériques, quel cadrage ? Importance du conseil pédagogique et du CA pour porter le projet,
Axe 3 : Ouverture culturelle
Ouverture culturelle oui mais aussi ouverture sur l’environnement éducatif et professionnel. Avec qui ? Autour de quoi ? Partenariats. Que faire au CDI même ? Comment avec quel argent ? Diffuser montrer et communiquer : portail, Netvibes, machine à café. Valoriser. Ne pas oublier le plaisir
Mission référent culture souvent pour le prof doc ? Systématique ? : Elaborer le volet de l’établissement, faire des bilans des actions.
En conclusion …
Le stage a réuni sympathie, énergie, professionnalisme, engagement et volonté d’améliorer l’exercice de notre métier.
DĂ©fendons et faisons appliquer nos droits avec cette nouvelle circulaire de mission ! Le SE-Unsa est lĂ pour nous accompagner.
Claire Ayard, responsable SE-Unsa Aix-Marseille professeurs documentalistes