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L’intelligence n’a pas de sexe et pourtant…
Article publié le mardi 14 février 2017.
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Le café pédagogique s’est récemment intéressé à une étude italienne, portant sur des classes de sixième, qui démontre que les filles seraient surnotées au collège, particulièrement en maths.

À la question l'école préfère-t-elle les filles, Jean-Louis Auduc, un expert sur les sujets de mixité, interrogé pour l’occasion, y voit « une volonté de compensation des enseignants (…) dont les conséquences sont graves » car elles entraînent « des rancoeurs, des suspicions des uns et des autres et par là même contribueraient à des violences et du harcèlement. »
L’étude italienne conclut bien évidemment sur le fait que « les garçons sont systématiquement découragés durant leur cursus scolaire ».

Plusieurs remarques à la lecture de cet article nous brûlent les doigts et paraissent essentielles à soulever.

Tout d’abord l’écart de notation de 6 % entre les copies anonymes ou non, relevé par l’étude italienne, nous semble assez mineur.

Puis, si « discrimination positive initiale » il y a, celle-ci ne semble malheureusement pas profiter aux filles dans la suite de leurs études.
En effet, au lycée et surtout après dans les filières scientifiques les garçons sont plus nombreux : En classe de première S, on trouve 46% de filles et 54% de garçons mais seulement 8% de filles se retrouvent dans les écoles d’ingénieur.

Enfin et surtout, Il est pour le moins assez réducteur de limiter à la seule note le comportement des filles et des garçons. Une analyse d’autant plus simpliste, qu’elle en viendrait presque à légitimer une forme de détestation que les garçons pourraient avoir à l’égard des filles…

D'autres facteurs nous paraissent nécessaires à prendre en considération pour une véritable analyse des différences filles/garçons.

Ainsi, cette récente étude de la revue américaine Sciences, montre que
les filles dès six ans assimilent l’intelligence à une caractéristique masculine, ce qui n’est pas le cas avant cet âge.

Pourtant, à la question des notes à l’école, toutes estiment que les filles ont probablement les meilleures notes mais elles distinguent le fait d'être "brillant" et les performances scolaires fondées sur le travail.

Ainsi, elles ne s’autorisent pas certaines activités ou loisirs qu’elles n’imaginent pas accessibles pour elles, si ceux-ci sont dits destinés à des enfants « brillants » ou « très très très intelligents ».

L’étude précise que ce stéréotype prégnant perdure à l’âge adulte et orienterait d’une certaine manière les jeunes filles vers des voies moins valorisantes et découragerait les femmes à faire carrière.

Cet article pointe la présence de stéréotypes de genre dès le plus jeune âge et cela indépendamment des notes à l’école.

Pour l’UNSA Éducation, l’école doit être un levier puissant de l’égalité filles/garçons et revendique une véritable formation dès le plus jeune âge pour abattre les stéréotypes de genre.
Cela passe par une formation adaptée des pratiques pédagogiques débarrassées de tout sexisme.

 
 
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