Comme à chaque rentrée, le sujet des évaluations nationales revient sur le tapis. Cette année encore, l’AEFE, au travers de la note de la DEOF (Direction de l’Enseignement, de l’orientation et de la formation) préconise l’organisation de « tests d’évaluation ou de positionnement en lien avec la maîtrise des fondamentaux », sans jamais mentionner clairement les « évaluations nationales ».

Ainsi, les orientations les concernant restent inchangées par rapport à l’an dernier, « il est recommander de laisser aux établissements le choix des outils mobilisés, en lien et sous la supervision de l’IEN de zone ». Pas de nouveauté donc, et à l’instar de ce qui se pratiquait lors de la précédente rentrée, ce sont les IEN de zone qui organisent la passation de ces évaluations en fonction des besoins identifiés dans les établissements. Pour le SE-Unsa, il est évident qu’une concertation avec les équipes concernées doit se tenir, ou a minima un conseil de cycle permettant aux collègues de discuter des besoins dans leurs écoles.

Dans le fond nous continuons d’avoir de sérieux doutes sur la pertinence de ces évaluations. L’année scolaire 2021-2022 s’annonce déjà compliquée, a fortiori dans des zones encore fortement touchées par les restrictions sanitaires. Nous ne sommes pas encore sortis de la crise liée à la Covid et les enseignants devront faire face à des acquis fragiles qui fausseront nécessairement les enseignements que l’on peut tirer du processus évaluatif national.

Néanmoins, si le choix opéré est de les faire passer, pour le SE-Unsa il est nécessaire de donner de la souplesse aux enseignants dans les modalités de passation et de restitution choisies. Rappelons par ailleurs que faute d’un outil spécifiquement destiné à l’enseignement français à l’étranger, il ne peut être réclamé aux équipes de remontées ou de restitutions aussi bien à l’IEN de zone qu’aux parents. Encore une fois, le SE-Unsa demande à ce que ces décisions concernant les restitutions soient prises dans le cadre d’un conseil de cycle. Faisons confiance aux enseignants pour définir ce qui sera utile dans l’intérêt de leurs élèves.

Le SE-Unsa ne croit toujours pas à la plus-value de ce dispositif, d’autant plus lorsqu’il représente une surcharge importante de travail, au détriment du reste des activités professionnelles.
Ainsi, à la demande du SE-Unsa, le ministère accorde une compensation de 6 heures sur les APC pour la saisie des réponses des élèves aux évaluations nationales de CP et de CE1. Pour cette raison nous demandons à l’AEFE de bien vouloir annoncer dès à présent la transposition de cette compensation horaire à tous les enseignants du réseau concernés par la saisie des réponses des élèves.

NB: à la suite de notre intervention, l'AEFE a accepté notre proposition et 6h seront déduites des 108h pour la saisie des réponses des élèves