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SE-UNSA HORS DE FRANCE


 Par SE-UNSA HDF
 Le  vendredi 5 février 2021

Crise sanitaire : point de situation avec l’AEFE

 

Bonjour à toutes et à tous,

le Se-Unsa vous propose, comme à l’accoutumée, un compte rendu de notre réunion avec l’AEFE sur la situation de crise liée à la pandémie de Covid-19.

En préambule, le Directeur de l’Agence a tenu à souligner l’engagement sans faille de tous les personnels, toutes catégories confondues, pour faire en sorte que les établissements fonctionnent du mieux possible.

Il a rappelé, qu’à ce jour, 53% des établissements du réseau sont fermés et sont en EAD. Malheureusement la virulence de la pandémie laisse craindre une augmentation de ce chiffre dans les jours ou semaines à venir.
 

  • Mobilité pendant les congés

Vous avez sûrement pris connaissance, dans le dernier courrier du directeur adressé à l’ensemble des personnels, des décisions extrêmement contraignantes en matière de déplacement vers le territoire français. En effet, un décret en date du 29 janvier définit de façon très précise les conditions d’entrée dans le pays (test PCR à l’entrée et à la sortie du territoire et période d’isolement de 7 jours). Pour les Français, tout comme pour les ressortissants de pays hors UE, l’entrée en France ne se fera que sous certaines conditions: motifs impérieux qu’on ne peut différer liés à un état de santé ou à des motifs familiaux.

Pour ceux qui se trouvent dans l’UE, il s’agit plutôt de fortes recommandations d’éviter les déplacements entre les pays. Ce n’est pas une interdiction formelle mais une forte incitation à réduire ses déplacements.

Enfin, pour être tout à fait au clair sur cette question, les personnels pourront se déplacer de leur pays de résidence vers d’autres pays à partir du moment où les règles définies par les autorités locales le permettent. A ce propos, nous rappelons aux collègues de prendre toutes les précautions nécessaires, d’être vigilants et de tenir compte des contraintes pour assurer leur retour pour la reprise.

Nous rappelons également aux collègues qu’il est souhaitable, en cas de déplacement, d’en informer leur chef d’établissement.

 

  • Vaccination

Aujourd’hui, la plupart des questions qui se posent à ce sujet sont des questions auxquelles l’Agence ne pourra répondre qu’à moyen terme.

Dans beaucoup de pays, le vaccin est rare ou inaccessible, ou alors réservé à un certain type de population. Nous sommes encore dans une phase initiale du processus de vaccination. Le nombre de vaccins restent limités. A s’y méprendre, on pourrait avoir l’impression de traverser un épisode semblable à celui de l’approvisionnement en masques l’an dernier.

Ceci étant, à ce jour, il n’y a pas de spécificité pour les personnels de l’AEFE. A l’étranger, c’est le principe de subsidiarité qui prévaut, avec recommandation à s’inscrire dans la politique mise en place localement quand elle existe.

Évidemment, cela va poser des problèmes et créer des inégalités au regard des grandes disparités qui existent entre les pays. Nous avons déjà interrogé l’Agence à ce sujet, en demandant que soit mis en place des dispositifs pour permettre aux personnels d’avoir accès aux vaccins s’ils le souhaitent. Le directeur de l’AEFE a répondu que dans une échéance plus lointaine, il ne serait pas impossible que le MEAE organise des approvisionnements en vaccins dans des pays qui ne pourrait le proposer. Pour autant, il a reconnu qu’il ne s’agissait pas d’un sujet d’actualité dans les conditions actuelles d’accès aux vaccins.

Concernant la vaccination, d’autres questions se posent, précisément en termes réglementaires. De nombreux collègues nous ont interrogé à ce sujet notamment dans le cas où des autorités locales décideraient de vacciner toute la population sans exception. A ce jour, le cas de figure ne s’est pas, à notre connaissance, présenté. Pour l’instant, nous avons simplement connaissance de fortes incitations comme en Chine. Ce n’est pas un sujet d’actualité mais la question risque de se poser très vite à certains endroits et à fortiori s’il s’agira de condition sine qua non pour l’ouverture d’un établissement. Malgré tout, il n’en reste pas moins que cela vient tout de même heurter le principe de la liberté de choix auquel nous tenons fermement. L’AEFE a évidemment beaucoup de mal à répondre à cette question dans l’immédiat, elle suit cela avec beaucoup d’attention et rappelle que dans l’UE des discussions sont en cours pour adopter une position commune que l’Europe entend défendre auprès des autres pays.

 

  • Dispositifs de continuité pédagogique

A travers différents courriers que nous avons déjà envoyé à l’AEFE, nous rappelons que l’EAD (enseignement à distance) ne doit pas être utilisé en toutes circonstances et qu’il reste une modalité devant répondre à des besoins très particuliers et spécifiques. Nous ne nous opposons pas à ce que cela soit une solution dans certaines situations, à titre d’exemple Madrid récemment, d’autant plus quand cette solution est partagée par l’ensemble de la communauté éducative. Cependant, le SE-Unsa restera vigilant quant aux dérives qui pourraient naître d’une recours systématique à l’EAD pour palier à toutes situations imprévues. Nous dénonçons particulièrement les obligations faites aux enseignants d’assurer les cours pour les élèves absents. Nous avons souvent loué la capacité d’adaptation dont ont su faire preuve les enseignants, pour autant nous rappelons qu’il ne faut pas confondre capacité d’adaptation et flexibilité à tout va. L’EAD, comme le recours au « tout visio » au passage, ne saurait être une solution à tous les problèmes.

Nous avons également demandé à ce qu’un point de vigilance soit observé sur les modalités de reprise en présentiel. Là encore nous avons alerté l’agence sur certains dispositifs qui ne nous semblaient pas appropriés ou conformes à ce que l’on pouvait attendre en matière de continuité pédagogique.

Bon courage à toutes et à tous.

L’équipe du Se-UNSA Hors de France