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SE-UNSA HORS DE FRANCE


 Par SE-UNSA HDF
 Le  mardi 1er décembre 2020

Réunion AEFE : organisation des examens

 

AEFE : Quelle organisation des épreuves du bac en 2021 ?

 

Le 26 novembre 2020, un groupe de travail s’est réuni au siège de l’AEFE pour discuter de la note de service examens 2021. La note de service prévoit notamment l’organisation du bac 2021, adaptée à la crise sanitaire pour les évaluations communes et les épreuves de spécialité. Le SE-Unsa revient sur les débats et les positions portées par notre syndicat sur ce sujet.

 

Le service pédagogique s’appelle désormais la direction enseignement, orientation et formation, en rassemblant l’ancien service pédagogique, une partie du service communication et événements et le service orientation et enseignement supérieur. Le bureau « parcours élèves orientation » suivra en son sein la question des examens.

 

Quelle adaptation de la réforme du lycée ?

 

Les déclarations liminaires ont largement fait le point sur la réforme du lycée et sa prise en compte dans la crise sanitaire. Concernant les examens, les déclarations revenaient sur la prise en compte nécessaire de la situation spécifique des établissements français à l’étranger dont beaucoup sont restés en enseignement distanciel en 2020.

 

Pour le SE-Unsa, nous avons rappelé les revendications portées au comité de suivi de la réforme du lycée, pour reporter les épreuves de spécialité en fin d’année et prévoir des scénarios adaptés à l’évolution de l’épidémie pour éviter le stress des élèves, des familles et des personnels au printemps 2020. Nous avons réclamé un accompagnement des collègues pour mettre en œuvre le dédoublement des sujets ou le contrôle continu des évaluations communes sur le plan pédagogique. Nous avons aussi demandé une prise en compte de la charge de travail des enseignants de spécialité, qui doivent continuer à enseigner en parallèle, pour les épreuves prévues en mars. Nous avons posé la question du nombre de candidats individuels pour lesquels on devra aussi faire passer des évaluations communes cette année.

 

Quel bilan de la session 2020 ?

 

Pour l’AEFE, la session de juin, malgré ses conditions inédites, s’est bien passée. Le réseau a dû résister à la pression d’établissements non-homologués qui ont tenté d’intégrer la prise en compte du contrôle continu pour le bac. Une exception était prévue pour les établissements en cours d’homologation (une vingtaine d’établissements). Des établissements ont pourtant demandé à profiter des dispositions prévues pour le hors-contrat. Ils ont été déboutés de leur référé au conseil d’état le 28 juillet 2020. Cet épisode a été l’occasion de découvrir des accords non-reconnus dans certains pays entre des établissements et des académies métropolitaines sans qu’ils soient passés par des accords d’homologation.

 

Concernant les notes, la réussite au bac est passée de 92,2 % à 99 % à la session 2020. Pour les mentions, forte augmentation des mentions TB de 26,5 à 32,9 %. Avec des situations différentes selon les zones (Asie 99,9%, Amérique du Nord et du sud 97,3%).

 

Des problèmes plus ponctuels se posent :

  • au lycée d’Alger (forte charge de travail de correction avec plus de 2500 candidats individuels).

  • En Tunisie, avec le problème du passage des frontières pour les candidats individuels, notamment en STMG.

  • Au Vanuatu, où l’on devait mettre en place la dématérialisation.

  • En Amérique du sud où les établissements ont été fermés quasiment pendant toute l’année, ce qui a posé le problème de la prise en compte des notes faites en enseignement à distance (assurée pour les trimestres 2 et 3). La DEC de Poitiers pilote la session d’examens en rythme sud.

 

Le débat a aussi porté sur la création de services coordonnateurs pour les examens qui facilite la fluidité de l’organisation mais ne peut concerner que les pays où on a plusieurs établissements. L’AEFE cherche une solution pour l’Algérie.

 

Autres questions posées pendant le groupe de travail

 

- Organisation des examens : L’AEFE se portant garant pour l’évaluation dans les arrêtés bac et DNB, cela pose des questions pour le contrôle continu et l’enseignement à distance.

 

- E3C1 : le ministère continue à demander leur passage cette année pour les établissements qui n’ont pu les faire passer l’an dernier. A Pékin, les élèves les passeront ainsi en mars. Le ministère ne recule pas sur ce point alors que les établissements sont déjà mis en difficulté sur l’organisation des examens.

 

- Jurys d’examen : L’AEFE s’est servie des fichiers « imagin » fournis par les académies, retravaillés pour calculer le nombre de lots à rémunérer. Le paiement a été fait en juin. En revanche les indemnités de jury d’examen sont payées avec retard par la DGRH, pour des raisons techniques, le paiement 2019 vient de s’achever.

 

- Offre de spécialités : on constate une augmentation du recours au CNED, car certaines spécialités étaient massivement abandonnées en première. Certains établissements, du fait de la crise sanitaire, ont renoncé à un enseignement avec des moyens humains locaux.

  • 129 demandes au lieu de 50 pour des enseignements de spécialité à suivre par le CNED en 2021 (200 élèves concernés au lieu de 64 l’an dernier)

  • En NSI (29 demandes), ou encore en LHP, arts, LLCER anglais. Quelques demandes défavorables pour arts plastiques (problème d’organisation pour les examens dans la zone).

L’AEFE n’avait pas prévu de seuil pour faire la demande d’ouverture de spécialité après s’être posée la question. La question continue à se poser pour la prise en compte de la langue des pays d’accueil, notamment dans les pays lusophones.

 

- Prise en compte de la crise sanitaire : L’AEFE avait demandé, par une lettre de 20 octobre, des mesures d’adaptation pédagogique, pour les sujets d’examen, pour l’organisation des épreuves en cas de circulation du virus, et pour l’organisation pédagogique des établissements. Des situations difficiles émergent déjà (crise au Liban, reconfinement au Maroc). L’AEFE souhaite accompagner les équipes pour accompagner l’évaluation des élèves en enseignement distanciel, notamment pour les langues.