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SE-UNSA HORS DE FRANCE


 Par SE-UNSA HDF
 Le  vendredi 5 juin 2020

Covid-19 : point de situation avec la DRH

 

 

Voici un compte rendu de la réunion avec Monsieur Pujol, Directeur des Ressources Humaines de l’AEFE pour évoquer les questions RH liées à la situation de crise et aborder un certain nombre de points essentiels pour l’ensemble de nos collègues. Notre participation obéit à un choix politique : le boycott, tel que pratiqué par la FSU, ne rapporte rien et stérilise l’action syndicale. Participer, c’est recueillir de l’information et c’est se donner les moyens de peser et d’influencer.

Nous avons pu revenir sur la problématique des retours pendant les congés d’été, un sujet qui figure en tête de nos priorités. Nous avons pu nous assurer qu’il n’y aurait  pas de blocage de la part de l’AEFE ni de l’ambassade pour que les collègues aient bien la possibilité de quitter le territoire dans lequel ils exercent sans autorisation préalable, charge à eux d’informer au préalable le poste diplomatique. Nous avons en tête les difficultés concrètes qui peuvent se poser  (entre autres reprise ou non du trafic aérien, rythme des liaisons, coût des billets d’avion, décisions des autorités locales, etc...) et il faut toujours faire le partage entre ce qui relève de la responsabilité de l’Agence de ce qui est imputable directement à la crise sanitaire du COVID qui n’est pas terminée malgré des premiers déconfinements en cours. Aussi, signalez-nous les situations particulières et nous les traiterons avec les diplomates du quai d’Orsay directement afin de trouver des solutions comme nous l’avons fait pour Djibouti ou Haïti par exemple. Notre méthode : gérer chaque situation spécifiquement pour obtenir des avancées concrètes et utiles aux collègues.

Sur le sujet des congés d’été, le SE-Unsa est de nouveau intervenu sur la prise en charge d’une éventuelle quatorzaine au retour ou à l’entrée dans le pays pour les personnels en poste et les néo-recrutés. Suite à notre interpellation, le Directeur de l’Agence avait demandé une étude de faisabilité de cette prise en charge par les établissements et/ou par l’Agence elle-même. Une décision définitive sera prise à l’occasion du prochain Conseil d’Administration de l’AEFE qui se tiendra normalement début juillet. Il apparaît de plus en plus probable et évident qu’une solution sera trouvée pour éviter à nos collègues d’avoir à supporter cette charge financière supplémentaire.

En corrélation avec ces possibles mises en quatorzaine, le SE-Unsa a questionné le DRH sur les possibilités de modifier le calendrier scolaire et s’il était à l’étude de décaler la rentrée dans un certain nombre de pays ayant décrété l’état d’urgence. Nous avons peut-être entrouvert une brèche sur le sujet qui jusque là paraissait fermé. Pas de refus catégorique de l’agence mais le rappel, en cas de modification du calendrier, de la nécessité de respecter scrupuleusement les instances et les procédures en vigueur pour ce type de modification. Cette problématique n’a été soulevée que par un nombre très restreint de pays mais personne n’ayant de visibilité sur l’évolution de la situation, ce point pourrait être à l’ordre du jour dans un nombre plus conséquent d’établissements à l’avenir.

Le courrier reçu par l’ensemble des collègues la semaine dernière a pu choquer ou heurter certains d’entre vous. Nous avons relayé cette émotion et obtenu une clarification sur le but poursuivi : comme a tenu à le préciser Monsieur Pujol, il n’était pas de faire un rappel à l’ordre ou une mise en garde, mais bien de communiquer des recommandations pour répondre à la situation de crise. Du point de vue de la DRH, ce courrier se faisait dans un esprit de confiance et avec la certitude que la majorité des enseignants ferait le nécessaire pour tenter de repartir sur un cycle scolaire le plus normal possible dès la rentrée.

Nous avons abordé le cas des collègues qui se verraient dans l’impossibilité de respecter ses recommandations et de rentrer «à temps» pour observer une éventuelle période de quatorzaine (difficultés liées aux vols pour ne citer que celles-ci). Dans cette circonstance précise, le DRH a rappelé que chaque situation serait étudiée au cas par cas: il n’y aura pas de risque d’un abandon de poste (pour aller à l’encontre de certaines rumeurs  alarmistes), nous nous en sommes assurés.

En ce qui concerne les congés administratifs pour les directeurs ou les personnels de direction, le DRH a indiqué qu’un courrier avait été envoyé hier pour organiser une gestion au cas par cas des «semaines administratives». Cette problématique sera directement prise en charge par l’Agence et le Bureau des voyages et missions qui se rapprochera de chaque agent concerné.

Ensuite, le SE-Unsa a évoqué la situation de collègues qui se sont vus sanctionner (suppression de l’ISVL) pour avoir quitté leur pays de résidence sans autorisation. Nous avons rappelé qu’il était tout simplement inconcevable de traiter ces situations de manière globale et qu’une attention particulière devait être portée à chacune de ces situations individuelles et peu nombreuses. Nous avons obtenu qu’un nouveau traitement au cas par cas de chaque dossier se fasse en prenant en compte les justifications apportées par les collègues (arrêt maladie, prise en charge d’un proche en situation de vulnérabilité, ou tout autre document pouvant expliquer leur situation). Pour le SE-Unsa, les collègues doivent être mieux accompagnés et mieux informés dans les situations de crise.

Nous avons également demandé un point d’étape sur les détachements et sur le recrutement en cours. A ce jour, environ 500 demandes de détachement ont été envoyées par l’AEFE. La DGRH du Ministère en a traité  270 à 280 (soit 20 % de moins que l’an dernier à la même époque). La priorité est évidemment donnée aux demandes concernant les collègues qui prendront un poste dans des établissements du rythme sud ou des établissements reprenant le 21 août. Le DRH a indiqué que l’AEFE insistait énormément auprès du Ministère pour l’obtention des détachements pour les postes se trouvant dans des pays aux difficultés réelles de recrutement.

Suite à nos interventions aussi, l’Agence prépare un courrier à l’attention des chefs d’établissements comportant des recommandations pour la gestion des néo-recrutés à la rentrée prochaine. Nous reviendrons vers vous dès que nous en saurons plus sur ces recommandations. Le SE-Unsa réclame qu’il n’y ait pas de décalage dans la prise de poste des néo-recrutés pour éviter toute complication au moment du passage au statut de résident. Nous exigeons que la gestion administrative soit réglée avant une éventuelle mise en quatorzaine des personnels.  

Nous avons également souhaité obtenir un bilan des réintégrations à ce jour et connaître l’impact de la crise sur ces demandes. Il nous a été répondu qu’il y avait très peu de demandes, et il n’est nullement possible de prédire une augmentation notable ou non de ce type de demandes dans les semaines à venir.

Dernier sujet abordé, la gestion de carrière. Pour les collègues qui devaient justement avoir un rendez-vous de carrière cette année, à l’instar de ce qui a été décidé en France, ces derniers sont repoussés et pourront se tenir jusqu’à la fin de l’année civile. Il en va de même pour les personnels qui souhaitaient faire un recours après avoir pu bénéficier du rendez-vous de carrière cette année. Sachez également pour ceux qui chercheraient à se mettre en relation avec leur gestionnaire, qu’il est de nouveau possible de les contacter directement sur leur boite mail professionnelle. Le SE-Unsa est à votre disposition pour préparer votre rendez-vous de carrière.

Bon courage à vous, pour cette fin d’année