Aujourd’hui, mardi 3 mars, nous étions convoqués à l’AEFE pour un point d’information lié à la crise provoquée par l’épidémie de COVID-19.

Il a été évoqué le changement de posture en France depuis le week-end dernier, à savoir plus de placement en « quatorzaine » lorsque l’on revenait d’une zone d’exposition. Pour rappel à ce jour les zones d’exposition sont la Chine, Hong Kong, Singapour, La Corée du Sud, l’Iran, les régions italiennes de la Lombardie, de la Vénétie et de l’Émilie-Romagne, et pour la France certaines communes de l’Oise, de la Haute-Savoie et du Morbihan (ce que l’on appelle les « clusters »).

Pour ce qui est des impacts de cette crise sur le fonctionnement, à ce jour l’on dénombre 19 établissements fermés sur 48 en Asie et 54 établissements sur 85 au Proche et Moyen-Orient. Autre impact, les voyages scolaires depuis ou vers l’Asie, l’Italie et la France sont tous annulés. S’il s’agit de voyages scolaires organisés par des établissements d’autres pays que ceux cités préalablement, il faudra l’accord des deux postes diplomatiques pour permettre la tenue du voyage scolaire.

Les stages de formation continue dans les zones d’exposition ont été annulés, ainsi que les stages prévus aux Émirats Arabes Unis suite à une décision prise par les autorités locales. Les missions des personnels de l’Agence sont également annulées tout comme les séminaires annuels à l’exception du séminaire de rentrée de la zone AmLaSud. Quant aux visites d’homologation, elles ont été pour le moment reportées à des dates ultérieures.

En ce qui concerne les personnels, il est vivement conseillé pour ceux qui reviendraient d’une zone d’exposition de se signaler auprès du chef d’établissement. S’ils doivent être placés en « quatorzaine », cela n’aura aucun impact sur leur rémunération à partir du moment où ils fourniront un justificatif de leur présence dans une de ces zones d’exposition.

Au niveau de l’organisation pédagogique pour les établissements fermés, l’AEFE a insisté d’une part sur les attentes des familles et des élèves et d’autre part sur la volonté d’éviter une trop forte déscolarisation. Il a également été avancé et envisagé que les enseignants de maternelle qui ne peuvent enseigner à distance pourraient renforcer la partie primaire. De notre côté, nous avons principalement mis l’accent sur les situations d’épuisement des équipes, entendues et reconnues par l’AEFE. Pour y remédier, il sera ainsi fourni un accompagnement, pour le 1^er degré des deux IEN sur zone, et pour le 2nd degré de l’IPR en relation avec les EEMCP2 qui se rapprocheront des équipes. Pour les classes à examen, il sera proposé une formule du CNED réglementée.

Se pose alors inévitablement la question de la reprise à plus ou moins long terme pour ces établissements. Encore une fois le distanciel crée un sentiment d’usure et de fatigue aussi bien chez les élèves que chez les enseignants. Sans compter que le CNED ne peut proposer plus de 4 semaines de travail de révision en autonomie (plateformes dédiées).  Nous suivrons donc de près cette situation et vous tiendrons informés régulièrement