Retour à l'article normal

SE-UNSA HORS DE FRANCE


 Par SE-UNSA HDF
 Le  samedi 25 mai 2019

AEFE : Quelle offre d’enseignement dans les établissements du réseau à la rentrée 2019 ?

 

Le SE-Unsa participait le 17 mai 2019 à un groupe de travail au siège de l’AEFE pour faire le bilan sur l’offre d’enseignements prévus dans le cadre de la réforme du lycée dans les établissements EGD, conventionnés et partenaires. Comment s’est opérée la validation de l’offre de spécialités et d’options côté ministère ?

Les établissements ont été informés à la fin avril de l’offre de spécialités et d’options obtenue de la part du ministère de l’Education Nationale. Cette offre correspondait globalement aux demandes et à l’existant. Certains établissements ont fait remonter des demandes d’ajustement pour ouvrir plus de spécialités que celles demandées initialement. D’après le service pédagogique de l’AEFE, toutes les demandes pour les spécialités fondamentales ont été acceptées sans difficulté (mathématiques, histoire-géographie, SVT, sciences physiques). Parfois un peu plus difficilement pour SES et littérature, humanités et philosophie quand les établissements n’assuraient pas les séries ES ou L.

Pour le SE-Unsa, cet argument du ministère ne peut être utilisé car l’esprit de la réforme du bac est bien de permettre des parcours mixtes intégrant des spécialités à la fois littéraire, scientifique et économique.

Pour certaines spécialités, des demandes non-satisfaites

  • Pour la spécialité arts, contrairement aux annonces initiales, le ministère n’a pas accepté la transformation de l’option lourde en spécialité à part là où la spécialité du bac L « arts » était présente. Une note de service AEFE a été publiée pour faire le point sur la création de sections ou d’options arts. Certains établissements vont toutefois continuer à revendiquer l’ouverture de la spécialité, souvent soutenus par leur ambassade. Les EGD ont bénéficié d’un traitement particulier d’après le service pédagogique. Un complément de dossier sera demandé d’ici la mi-juin pour mettre en valeur l’investissement de l’établissement et l’historique local de cet enseignement. Il fallait aussi un partenaire artistique francophone.
  • Le groupe de travail s’est longuement intéressé à la spécialité Numérique et Sciences Informatiques demandée par un tiers des établissements: les établissements ont du faire remonter des CV présentant les personnels qui devaient assurer cet enseignement pour obtenir l’ouverture de la spécialité. Etaient attendus une formation universitaire ou l’habilitation ISN du système précédent.

Il est prévu que les 85 enseignants retenus participent à une formation universitaire en deux temps (3 semaines pour les programmes de 1ère puis l’an prochain 2 semaines pour les programmes de terminale) mais l’appel d’offres pour retenir une université pour assurer l’obtention du diplôme interuniversitaire « enseignement de l’informatique » n’est pas terminé. La formation intégrera une part de didactique, notamment pour former les personnels qui n’ont pas beaucoup d’expérience d’enseignement. La spécialité ne pourra pas être ouverte si les personnels prévus pour cet enseignement sont passés par une autre formation que celle organisée au sein de l’AEFE. Le CAPES informatique prévu en 2020 ne sera opérationnel dans les établissements de l’AEFE que 3 ans après vu le délai permettant d’être détaché au sein de l’AEFE. Pour le service pédagogique, les besoins pourraient se réduire dans la mesure où cette spécialité sera plus technique que l’ICN et devrait être moins attractive que prévu.

CNED, langues, E3C, une approche spécifique pour l’AEFE

La question de l’enseignement à distance porté par le CNED a aussi été longuement évoqué. Le service pédagogique de l’AEFE doit rencontrer le ministère pour discuter du cadre d’intervention du CNED qui est limité pour éviter la concurrence entre établissements à l’étranger, mais aussi des tarifs et des volumes. La question a notamment été posée de savoir si la spécialité NSI pourrait être assurée à distance alors qu’aujourd’hui tous les enseignements obligatoires doivent être assurés en présentiel pour l’homologation. Le service pédagogique assure que l’accès au CNED restera réglementé de manière centrale par le réseau.

Le SE-Unsa, comme d’autres organisations syndicales, a posé la question de la spécialité langues et cultures étrangères, notamment pour les pays dans lesquelles une langue est obligatoire. Le SE-Unsa revendique la transformation de cette spécialité pour qu’elle prépare aussi aux filières LEA, qu’elle intègre l’enseignement de deux langues et qu’elle puisse être mieux adaptée au contexte de l’AEFE.

Les options déjà existantes ont toutes été reconduites. Des ateliers artistiques pourront être utilisés pour permettre aux élèves de bénéficier d’activités artistiques, ce qui est valorisé sur parcoursup, tout en suivant d’autres options puisqu’un élève ne peut en prendre plus d’une. L’objectif de l’AEFE est qu’aucune mesure de carte scolaire ne soit nécessaire du fait de la réforme du bac. Mais des rééquilibrages, pour le service pédagogique, seront nécessaires quand on préparera l’offre proposée en terminale, avec une certaine souplesse pour limiter l’impact sur la main d’oeuvre.

Concernant les épreuves communes de contrôle continu (E3C), le SE-Unsa avait obtenu, dans les concertations ministérielles de 2018 à l’échelle nationale, un encadrement garantissant le caractère national du diplôme et une banque numérique d’épreuves à disposition des équipes pédagogiques. Les copies seront donc anonymées pour éviter la pression des parents et devront être corrigées par un autre enseignant avec des modalités de notation encadrées. Ces dispositifs seront au coeur des séminaires de zone de l’AEFE de la rentrée.

Nicolas Anoto, Délégué national Lycées-Collèges